Pour quelles raisons devenons-nous thérapeutes ? Avons-nous une prédisposition à l'écoute bienveillante, à l'empathie ? Quelle est la dimension humaine qui nous amène à travailler avec des personnes en souffrance ? Toutes ces questions nous amènent à une chose primordiale : avant toute pratique du métier de thérapeute, nous devons avoir effectué un travail sur nous-mêmes pour nous engager dans cette profession passionnante et enrichissante à la fois. Ce métier repose sur un savoir intellectuel, mais aussi sur un savoir basé sur une conviction profonde de ce métier. En plus d'une nécessité logique, il faut une perception directe et une expérience vécue du processus pour s'en convaincre.
[...] La névrose de transfert dans une cure psychanalytique est un processus qui désigne les désirs inconscients du patient sur la personne du thérapeute. Le transfert est un contexte nouveau d'un événement qui se produit dans une relation dualiste bien réelle. Un transfert excessif du patient peut parasiter la relation authentique actuelle. Cela montre l'importance qu'en tant que thérapeute, je peux gérer les attitudes et les sentiments de mon patient qu'il a déjà ressentirent lors de son enfance, car ce dernier me rencontre à travers l'image qu'il projette sur moi. [...]
[...] Nous sommes nés pour comprendre la portée et les exigences de notre passage. J'ai en moi une énergie à dispenser pour créer et illuminer. Compétences requises pour que je devienne thérapeute Travailler sur la dimension humaine est pour moi partager avec d'autres personnes les bienfaits du travail que j'effectue sur moi-même. C'est avec une grande conviction et une sérénité de montrer que prendre soin de soi est très enrichissant et permet d'aider les patients en souffrance. Il est de mon devoir d'avoir pris conscience de mon propre fonctionnement psychique et interactif pour pouvoir gérer le transfert et le contre- transfert. [...]
[...] La psychothérapie est un art et une science, mais nous ne sommes pas des théoriciens. Erich Fromm, psychanalyste (pour qui il faut développer l'apprentissage des sciences humaines) a défini la biophilie comme la capacité d'éprouver toutes sortes d'émotions, de vivre de façon productive et d'avoir la sensation d'être vivant : c'est l'amour de tout ce qui est vivant Ce terme a été repris par le biologiste Edward Wilson qui précise que notre bien-être trouverait ses racines dans notre rapport réussi avec l'environnement naturel. [...]
[...] Il faut laisser ce qui va venir pour ne pas influencer le patient. La connaissance concrète de cette démarche thérapeutique est une hygiène mentale qui évitera de parasiter mon écoute au patient. Selon Bateson, l'observateur apparaît au champ même de l'observation. La communication (matrice sociale) permet de centrer nos observations sur les interactions des relations humaines. Il faut cependant faire attention à ne pas être influencé par notre manière subjective de recevoir, et ne pas négliger ce qui est socialement déterminant. [...]
[...] Je dois me découvrir et me comprendre. Nous nous enrichissons en regardant autour de nous, car cela traduit notre expérience interne. [...]
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