Le personnel infirmier, l'entourage, peuvent-ils favoriser, accélérer une solitude, un isolement ou une rupture de contact avec le monde extérieur ressentie par les patients comateux, réanimés et réveillés par la suite ? La parole permet à l'infirmière de juger de l'état de conscience et de vigilance du patient, soit par des questions, soit par des ordres. En fonction des réponses obtenues, l'évolution, le pronostic, la stagnation, la rechute ou la régression. Nous voudrions savoir sur leurs manques, nécessités, besoins de reprise de contact avec le réel humain. Comment s'est manifesté l'isolement au cours de leur coma ? Comment manifestent-ils leurs désirs de communiquer avec ces nouvelles figures ? Quelles sont leurs impressions à propos de leur premier contact après le coma ? Comment ont-ils noué des liens avec leurs parents ?
[...] On peut faire une relation d'aide aux soins intensifs. Mais il faut avoir les moyens de le faire, en particulier du temps. Ce rôle est «difficile pour les infirmières». La famille est souvent fardeau». C'est à ce niveau qu'intervient à mon sens la notion d'empathie, comme décrit dans mon chapitre sur l'accompagnement. Pour conclure, Madame Chambord évoque idéalement la nécessité d'une «infirmière référente», pour que la famille ait un suivi. Le suivi, évoqué également par la psychologue, est donc important pour une bonne prise en charge des familles. [...]
[...] La communication peut-être schématiquement décrite comme un échange entre deux personnes, un émetteur et un récepteur. Que le message soit verbal ou non verbal, il y a réponse donc feed-back. A partir de cette explication sommaire, il est difficile d'imaginer un processus de communication entre l'infirmière - émetteur et le patient dans le coma récepteur. En effet, la notion de feed-back est a priori absente et par voie de conséquence la communication peut-être considérée comme inutile. Toutefois une approche plus nuancée, porteuse d'espoir pourrait être envisagée. [...]
[...] Le toucher est un des sens les plus importants de notre corps, il est une relation nécessaire, le maillon qui relie le patient à son environnement et qui l'aide à lutter contre la solitude. Les soins infirmiers mais aussi la surveillance sont des moments denses et répétés de contact physique avec les patients. La toilette est un de ces moments privilégiés où l'on peut stimuler le corps en tous ces endroits. Dans les gestes les plus techniques, le toucher pourra être un geste qui apaise, calme, rassure, sécurise le patient. Le geste associé à la parole permet au patient dans le coma de reconstruire son image corporelle. [...]
[...] Dictionnaires : Bloch, O., Von Wartburg, W. (1991). Dictionnaire étymologique de la langue française. Paris: Presses Universitaires de France. Bloch, H. (1994). Grand dictionnaire de la psychologie. Paris: Larousse. Concise Oxford dictionary. (1995). U.K édition, S. Publisher. Delamare, G. (1997). [...]
[...] Les taux respectifs et uniques nous permettent d'identifier les besoins spécifiques d'étayage et de communiquer. V.7. Vous sentez- vous seul ici ? Tableau .7. Sentiment de solitude. La lecture de ce tableau permet de soulever les constats suivants : La quasi –totalité des patients ressentent la solitude : répondent négativement face à la rubrique de solitude. Ce que nous pouvons retenir ici, est que la solitude est dominante chez les réveillés du coma dans le service de réanimation. V.8. Souhaitez- vous parler avec les malades du service ? Tableau .8. [...]
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