Pendant longtemps, le développement de la mémoire était étudié en parallèle avec le développement du système cognitif. Aujourd'hui la mémoire est traitée indépendamment. Elle est considérée comme l'une des composantes principales du système de traitement de l'information.
Extrait du document : "La mémoire n'est pas un système unique mais comporte différentes habiletés contrôlées par des structures cérébrales distinctes.
Mc Kee et Squire (1993) font la distinction entre la mémoire implicite et la mémoire explicite.
La mémoire explicite est une mémoire destinée à stocker les connaissances déclaratives, en effet elle traite les faits qui peuvent être décrits verbalement et qui sont accessibles à la conscience. Elle se développe au cours de la première année de vie de l'enfant. Nadel, Zola-Morgan et Nelson précisent qu'elle n'est pas fonctionnelle avant 6 à 8 mois. Cela est dû à la maturation très tardive du cortex préfrontal et des amygdales.
La mémoire implicite quant à elle est opérationnelle dès la naissance. Les informations stockées dans celle-ci sont traitées dans le cervelet, le corps strié et l'hypothalamus qui lui est mature très rapidement. La mémoire implicite est donc un système plus primitif qui traite les informations de manière automatique."
[...] Sternberg (1966-1969) s'intéresse au mécanisme de récupération en mémoire à court terme. Il réalise une expérience où il une liste de chiffre est présentée à un sujet. Ensuite on lui présente un chiffre seul et le sujet doit dire s'il était dans la liste présentée. Sternberg met en évidence trois opérations effectuées par le sujet lorsqu'on lui présente le chiffre-cible : identification du chiffre scanner mental de la liste sélection de la réponse Cette expérience montre que quelle que soit la longueur de la liste, les étapes d'identification et de sélection de la réponse sont identiques, ce serait le scanner qui serait plus ou moins long. [...]
[...] Le jeune enfant est peu capable d'inhiber certains comportements ce qui interfère dans la mémorisation. Bell et Fox (1972), expérience A mais pas B : l'enfant voit l'adulte cacher et retrouver un objet en un endroit A ; puis l'adulte cache l'objet en un endroit B. Pour retrouver l'objet l'enfant doit inhiber son comportement de recherche à l'endroit A et aller le chercher à l'endroit B. Le laps de temps de l'enfant pour aller chercher l'objet de l'endroit A à l'endroit B augmente avec l'âge. [...]
[...] C'est un système de mémoire à capacité limitée permettant le stockage temporaire et la manipulation d'informations pendant la réalisation de tâches cognitives diverses. [...]
[...] La seconde concerne le monde environnant de l'enfant. Fivush et Hammond (1990) ont démontré que si un bébé entend des histoires clairement construites (avec un début, un milieu, une fin), il lui sera plus facile de mémoriser une information mais cela ne suffira pas à verbaliser ses souvenirs à long terme. La troisième explication concerne l'incompatibilité entre l'encodage de l'information chez le nourrisson et la procédure de récupération à l'âge adulte. Effectivement, pour qu'il y ait une bonne récupération, il faut avoir un souvenir du contexte, or un bébé et un adulte ne voient pas le monde de la même façon, tout comme une personne de 1m10 et une autre de 1m90 ne le verront pas de la même façon. [...]
[...] Baddeley (1990) montre que la longueur de la boucle articulatoire (mécanisme de mémoire qui emmagasine et traite l'information phonologique et verbale) et la vitesse à laquelle l'information est récupérée sont responsables de l'augmentation des performances en mémoire à court terme. Gathercole, Adams et Hitch (1994) ont montré qu'il n'existe aucun lien significatif entre vitesse articulatoire et empan de mémoire chez les enfants, mais ces deux variables sont très liées chez l'adulte. L'augmentation de la vitesse articulatoire avec l'âge ne semble pas à elle seule expliquer les modifications d'empan. La mémoire de travail correspond à la fonction de traitement de l'information à l'intérieur de la mémoire à court terme. [...]
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