Le développement technique de la fin du XXe siècle permet de réaliser des observations et expériences sur le foetus tout particulièrement dans le domaine sensoriel.
Quand entend-il, que peut-il entendre, que fait-il de ce qu'il entend ?
Quand ?
Les structures de l'oreille interne sont fonctionnelles à partir de la 25e semaine de gestation. Dix semaines plus tard, les compétences auditives sont proches de l'adulte. Mais les sons sont transmis dans le milieu liquide, les tissus et les os maternels (...)
[...] Résumé Situer les bases de l'échafaudage du développement affectif au cours de la vie intra-utérine peut sembler un a priori légitime puisque l'on sait maintenant que l'enfant mémorise certaines expériences in utero. L'étude des modalités sensorielles montre qu'elles sont fonctionnelles dès le dernier tiers de la vie intra-utérine. Outre les travaux expérimentaux montrant les possibilités de réponse et de conditionnement des stimulations sensorielles, il existe une autre approche, d'inspiration psychanalytique. Elle insiste sur l'importance de cette période pour la construction des liens affectifs entre parents et enfants. On est toutefois loin d'avoir une connaissance exhaustive de cette première partie du développement et de ses conséquences. [...]
[...] Un autre problème est celui de la possibilité d'apprentissage intra- utérin. Il est bien démontré chez certains poussins une attirance significative vers la source sonore diffusant la stimulation correspondant à celle perçue pendant la vie embryonnaire. Chez les humains, les effets d'une stimulation auditive correspondant au bruit de fond intra-utérin sont : - Effet d'endormissement, de retour au calme chez les nouveau-nés - Conséquences positives pour le développement pondéral des nouveau- nés Possibilités de conditionnement pendant la vie intra-utérine et de reconnaissance après la naissance de stimulations sonores. [...]
[...] Le liquide amniotique dans lequel baigne l'embryon et qui le protège des chocs ne permet guère de différenciation sur le plan tactile. Mais le fœtus pourra connaître de nouvelles expériences tactiles dues à son contact avec la paroi utérine. Pour Cornu (1986), la sensation de douceur de l'amnios (gaine translucide) pourrait être associée à des sensations positives (plaisir La sensibilité à la douleur est attestée par les mouvements de retrait lors d'une piqûre, par exemple lors d'un prélèvement amniotique. Le fœtus produit des mouvements, ils ont été répertoriés par de Vries et alii (1982). [...]
[...] L'enfant imaginaire Une autre dimension va intervenir dans l'établissement des relations entre l'enfant et ses parents. Il s'agit du champ fantasmatique qui va constituer chez le père et la mère dès le début de la grossesse un noyau d'attentes, de désirs, voire de rejets à l'égard de l'embryon qui se développe. Pour les psychanalystes, l'enfant imaginaire se construit dans l'ontogenèse de chacun. Le désir d'enfant s'amorce dès le stade prégénital. Particulièrement virulent au stade œdipien où il nourrit le fantasme de posséder à soi seul le pouvoir du couple, il est ensuite sublimé, refoulé ou déplacé chez le petit garçon. [...]
[...] Cette complète s'accompagne d'un mouvement des jambes ressemblant à la marche. Au cours des deux semaines suivantes, les mouvements de la bouche se précisent : ouverture, succion, bâillement. A la semaine seize, mouvements des yeux. Le fœtus peut porter son pouce à la bouche. La motricité se différencie très tôt, au cours de la première moitié de la grossesse. Ensuite du fait de la place disponible, les mouvements de grandes amplitudes diminuent au profit de ceux de la bouche, des yeux et des mains. [...]
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