C'est un médecin autrichien qui publie le premier en 1944 une description des troubles comportementaux pour des enfants avec un développement normal de leur intelligence et de leur langage mais présentant des attitudes proches des autiste avec une déficience marquée dans les interactions sociales et la communication. Le docteur Hans ASPERGER appela ce trouble «autistichen Psychopathen » et il surnommait ses patients « les petits professeurs ». La réactualisation de ces travaux auront lieu en 1981, grâce à la psychiatre anglaise, Lorna WING, qui publia tout d'abord un compte rendu des travaux réalisés ainsi qu'une proposition de définition du «syndrome d'Asperger », à partir de la description de 34 cas.
Le syndrome d'Asperger (SA) est donc une pathologie nouvellement étudiée dans sa définition et sa connaissance, et qui n'a été officiellement et entièrement reconnue qu'assez récemment. Le syndrome d'Asperger a été individualisé dans le DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders de l'American Psychiatric Association) en 1994 et par la classification 10 de l'OMS (CIM 10) en 93.
Nous avons décidé de présenter ce syndrome dans un premier temps d'un point de vue descriptif pour définir l'ensemble des troubles qui lui sont associés et dans un second temps, nous étudierons l'étiologie de ce syndrome et l'ensemble des causes génétiques et psychopathologiques.
[...] Une réduction de la densité de certaines cellules a été observée dans le neo-cervelet. Ce type d'observation donne lieu de présumer l'existence d'une perturbation du développement embryonnaire se reflétant plus tard sur la maturation du cerveau. Une preuve concrète impliquant le cervelet dans les fonctions atteintes est les premiers symptômes observés dans l'autisme infantile. Des études variées semblent indiquer que le cervelet, et plus spécifiquement, le vermis cérébelleux, est impliqué dans les émotions, la motivation, l'interaction sociale, l'apprentissage, le traitement et la modulation des informations sensorielles et motrices. [...]
[...] Les expressions faciales sont pauvres. Parfois le langage existe, mais le ton, le rythme et le débit se trouvent particuliers. L'enfant ne peut pas avoir une conversation avec les autres. Lorsqu'il y a développement du langage, il est retardé et se caractérise par de nombreuses particularités : - l'écholalie : qui est la répétition en écho, immédiate ou différée, par mémorisation excessive d'une information qui aurait dû être oubliée (ex : publicités de télévision). - l'inversion des pronoms : utilisation de tu à la place de je - l'incapacité d'utiliser des termes abstraits. [...]
[...] L'enfant a peu d'émotions ou bien les exprime de manière inadéquate. La plupart du temps, il ne semble ni gai, ni triste, ni effrayé, ni étonné, ni fâché. Par contre, l'enfant peut pleurer ou rire dans des lieux ou à des moments inattendus, sans raison, sans qu'il soit possible de le calmer. Lorsque l'on lui prend ou lui interdit quelque chose, il peut avoir des réactions d'agressivité, d'angoisse et de colère vive (avec enfants et/ou adultes). Il peut aussi être agressif envers lui-même (se frapper, se mordre Anomalies des relations avec les personnes et les objets Le retrait autistique traduit une inaptitude à développer des relations interpersonnelles, un manque de réactivité aux autres, ou d'intérêt pour eux. [...]
[...] Nous avons décidé de présenter ce syndrome dans un premier temps d'un point de vue descriptif pour définir l'ensemble des troubles qui lui sont associés et dans un second temps, nous étudierons l'étiologie de ce syndrome et l'ensemble des causes génétiques et psychopathologiques. Ι/ Descriptif du syndrôme Généralement constitué vers l'âge de 2-3 ans, l'autisme se manifeste par une triade de symptômes associant des troubles de la socialisation, de la communication et du comportement. Le développement de ces enfants peut en outre être retardé de façon variable et hétérogène. Communication, langage et émotions Dans la plupart des cas, l'autisme se manifeste par une absence ou quasi-absence de langage aussi bien verbal que non verbal et par des cris. [...]
[...] Les modalités sensorielles peuvent être affectées sous la forme soit d'une hypo ou d'une hyper-réactivité aux stimuli sensoriels : bruits de bouche, de langue, grincements de dents, préoccupation à faire tourner les objets, battements de mains, balancements du corps. L'activité motrice spontanée peut être diminuée (bouge peu) ou augmentée (remue beaucoup). Des attitudes posturales inhabituelles peuvent être constatées comme une démarche bizarre par exemple. L'indifférence au monde sonore (enfant insensible aux bruits extérieurs, ne répond pas à son prénom) contraste avec des réactions paradoxales ou sélectives aux sons : bruits de l'aspirateur, sursaut à un froissement de papier ou à un chuchotement. Ces troubles perceptifs sont retrouvés aussi dans le domaine visuel et gustatif. [...]
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