Cours de psychologie clinique présentant des modèles psychosomatiques, dont celui de Marty et Dejours. Qu'est-ce que la somatisation ? Comment cela se produit ? Qu'est ce que la mentalisation ? Les concepts et les théories sont des outils qui permettent de faire des descriptions de phénomènes cliniques et après seulement on les explique. Ce sont des outils qui n'ont pas de fin en soi, seulement après, la théorie va donner une cohérence aux détails cliniques. Les concepts et théories vont permettre aux psychologues de mettre des mots sur l'observation et de pouvoir le partager avec d'autres psychologues. La conceptualisation est assez cohérente même si cela n'existe pas vraiment en soi, une pulsion est difficilement rattrapable. Il est important de dire que la psychopathologie de l'enfant est différente de celle de l'adulte, cela est d'autant plus vrai en psychosomatique. Ce sont deux états du vivant et de la construction psychique.
[...] Pour MARTY, ces processus de somatisation ont pour finalité la mort, c'est une forme d'auto animation, une désorganisation somatique. Pour MARTY : - soit l'esprit a toujours été faible, donc la moindre désorganisation traumatique produit un risque psychosomatique. - soit l'esprit est subitement désorganisé (traumatisme) MARTY montre que même l'esprit solide peut voir un processus de somatisation car la fixation libidinale ne sera pas suffisante (Cf. Freud) - soit l'esprit qui arrête de lutter, il n'y a pas de traumatisme ponctuel sévère. [...]
[...] Ce sont 3 situations où la maladie psychosomatique apparaît le plus souvent. MARTY montre que la maladie psychosomatique est souvent liée à une perte d'objet et/ou à la perte d'une fonction physique ou mentale propre au sujet. MARTY dit que l'approche de ces 3 notions : mentalisation, somatisation, maladie, permettent de comprendre et d'évaluer dans la clinique l'importance du système préconscient comme une plaque tournante de l'économie psychosomatique : - plus le préconscient d'un sujet se montre riche de représentations, plus la pathologie éventuelle se développera au registre mental. [...]
[...] MARTY met beaucoup en avant le point de vue économique de la métapsychologie freudienne, sa conception de l'incidence somatique est quantitative. Dans le cas du retrait asthénique, c'est un lissage de la vie pour permettre au sujet de ne pas vivre beaucoup d'excitations et de se protéger, ceci est dans le but d'abrasier le volume d'excitations. Pour éviter les pertes, beaucoup de personnes fonctionnent sur ce mode. Cela permet de ne pas déstabiliser les noyaux. MARTY explique que lorsque les représentations mentales sont porteuses d'angoisse ou de déplaisir, elles peuvent être soit refoulées (psychonévrose), soit réprimées. [...]
[...] Pour DEJOURS, la mentalisation est d'abord corporelle (corps physiologique). Corps est la source de la mentalisation, sa conception est différente de celle de MARTY, pour lui la mentalisation est le travail d'un système préconscient. L'agir expressif : désigne dans l'acte d'expression et l'acte de parole d'un sujet adressé à un autre, l'ensemble constitué par l'énoncé et l'énonciation, c'est-à-dire tout ce qui accompagne cet énoncé et implique l'engagement du corps. Pour D. c'est le corps érotique qui serait d'abord mobilisé et donc plusieurs fonctions biologiques sont en jeu à ce moment- là. [...]
[...] Qu'est ce qui explique un défaut du corps érotique ? D. convoque l'histoire précoce du sujet, la relation bébé / parents. Ces failles du corps érotique sont l'héritage des relations entre le corps du bébé et l'inconscient des parents. Ces failles renverraient à la non, ou manque de capacité des parents à jouer avec le corps (physiologique) de leur enfant sur certains registres : soit il s'agit d'une fonction particulière (excrétion), soit un organe particulier (anus), soit un système, un mode de communication. [...]
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