Carl Gustav Jung, dépassement de Freud, psychologie analytique, psychanalyse, théorie de la psyché, inconscient collectif, individuation, subjectivité, angoisse, moi, surmoi, mysticisme, impulsions instinctives, fantasmes, rêves, archétypes, sujet kantien, concept de libido
Jung est un psychiatre, psychologue, qui participe à l'élaboration de la psychanalyse freudienne, de laquelle il va se détacher pour élaborer sa propre théorie de la psyché. Il fonde ainsi ce qu'on appelle la psychologie analytique à l'aide de nouveaux concepts comme celui d'inconscient collectif, d'archétype ou d'individuation.
Le choix de ce sujet est à replacer dans un contexte philosophique du concept de subjectivité, dans une perspective de passage de la conception moderne du sujet cartésien ou kantien, dans laquelle le sujet serait une donnée immédiate de la conscience, à la déconstruction de celle-ci inaugurée par les philosophes du soupçon ou penseurs de l'inconscient tels que Nietzsche, Marx et Freud, allant jusqu'à la conception contemporaine du sujet comme produit de la relation.
[...] Processus pendant lequel le conscient s'élargit trouvant un centre d'équilibre majeur entre le conscient et l'inconscient. La libido est l'énergie psychique créatrice qui permet ce processus à partir de l'élaboration des matériaux inconscients primitifs dans lesquels on retrouve les archétypes, et de la différenciation des fonctions psychiques. Ainsi l'humanité a pu évoluer de son stade primitif grâce aux découvertes scientifiques et à l'élargissement du domaine social par l'élaboration du langage, de la culture et des arts. Cependant l'humanité serait encore à un stade d'enfance par rapport au processus psychique d'individuation ou en d'autres termes par rapport à la quête du Soi, qui recèle la véritable individualité des êtres humains. [...]
[...] Il arrive que le Moi ne parvienne pas à contenir certains contenus, ceux-ci seront refoulés et le Moi n'aura pas pu s'enrichir. Lorsque le Moi parvient à entreprendre un affrontement avec les images de l'inconscient, ceci ne signifie pas qu'il les maîtrise et qu'il a acquis le pouvoir que celles-ci exerçaient sur lui, mais seulement qu'il est en mesure de les apercevoir. Si le Moi commence à croire que tel est le cas il va commencer à se prendre pour un dieu, on assiste alors à une inflation psychique, dès lors les complexes continueront à exercer un pouvoir de domination sur lui. [...]
[...] L'inconscient n'est pas juste réactif, mais peut prendre la direction des opérations du conscient et c'est pour cette raison que Jung se place dans une perspective selon laquelle l'inconscient est une activité indépendante et créatrice. L'inconscient est un monde en soi. On parle alors de chosisme psychique au sens où les entités psychiques ont une réalité propre. Cette pensée n'est pas nouvelle, mais remonte aux sociétés primitives dans lesquelles on croyait à l'existence d'un monde des esprits, ce fut une prise de conscience de l'existence d'une réalité au-delà du monde matériel. Les primitifs connaissent "l'action ou la substance magique". ("Magique" n'est à ce niveau qu'un autre terme pour exprimer la dimension du psychique.) . [...]
[...] Le Moi est le centre de la conscience et l'on distingue un Moi phénoménal d'un Moi transcendant. Le Moi phénoménal est un complexe de représentations qui se basent sur l'ensemble des sensations physiques, les souvenirs, les intentions, l'effort et la volonté. Mais pour être conscient de ce complexe du Moi il faut que celui-ci soit à son tour objet de conscience. Jung suppose alors un Moi derrière le Moi, qui est le Moi transcendant, dont l'existence n'est qu'un postulat de la raison. [...]
[...] Ce qui ne fut pas le cas de cette patiente. À ce moment-là Jung décide de prêter attention aux rêves qui renferment des mouvements intérieurs provenant des sphères psychiques soustraites à notre intentionnalité et à nos prétentions de toujours posséder la science infuse . Dans la plupart des rêves, les personnages présents étaient la patiente elle-même et le médecin qui apparaissait souvent sous les traits du père. Mais la figure du médecin apparaissait rarement sous son aspect réel comme dans le rêve qui suit : Le père de la malade (qui était en réalité de petite taille) se trouvait avec elle sur une colline couverte de champs de blé. [...]
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