Contrairement aux maladies psychotoxiques, c'est ici la quantité des rapports entre la mère et son bébé qui est le principal facteur de cette maladie (non pas la qualité des rapports soit la personnalité de la mère).
En effet, la personnalité de la mère joue un rôle mineur dans l'étiologie des maladies de carence affective. Les troubles proviennent donc de l'absence physique de la mère : le bébé est privé des soins maternels, des provisions affectives qui sont vitales pendant l'inter-échange avec la mère (...)
[...] Cependant, si la séparation dure plus de 5 mois, la symptomalogie change totalement et le nourrisson sombre alors dans l'hospitalisme. On observe alors une influence de la durée de séparation d'avec la mère sur le niveau du Quotient de Développement (il diminue beaucoup plus lorsque la séparation est supérieur a 5 mois). La Dépression anaclitique permet donc de désigner le désordre infantile. Il se différencie de la dépression de l'adulte même si les symptômes et l'expression faciale rappelle la dépression anaclitique. [...]
[...] Particularité de la dépression anaclitique (nouvelle catégorie psychologique): Spitz a pu observer que l'état du nourrisson pourrait varier en fonction du temps de séparation. En effet, à partir de 3 mois de séparation on observe une période de transition (environ 2 mois) où les symptômes vont se consolider mais si la mère revient pendant cette période de transition l'enfant se remettra de la séparation mais pas totalement non plus. Selon Spitz cela laissera des traces plus tard. La guérison sera rapide si la mère est rendue dans un délai de 3 à 5 mois. [...]
[...] Ces 91 nourrissons ont été nourris au sein pendant les 3 premiers mois (par leur mère ou autre). Leur apparence est normale et ils obtiennent les mêmes résultats aux tests que les autres enfants. Ils sont ensuite séparés de leur mère et placé en hospice et avec tous les besoins corporels nécessaires (alimentation, hygiène, soins médicaux Toutefois, il y a seulement 1 infirmière pour 8 bébés, ce qui provoque alors une carence affective, les nourrissons reçoivent 1/10ème des provisions affectives normalement fournies par la relation mère / enfant. [...]
[...] Plus l'espèce est évoluée, plus la privation sensorielle aura de graves répercutions. La gravité des dommages infligés par carence sensorielle augmente en proportion du niveau de développement du MOI (spécifique à l'espèce), ainsi qu'en proportion de la quantité des relations objectales. Ce qui aura pour conséquence un désordre dans le fonctionnement émotionnel. La dépression anaclitique et l'hospitalisme démontrent qu'une déficience grossière dans les relations objectales conduit à l'arrêt du développement dans tous les secteurs de la personnalité. Cela montre bien le rôle capital des relations objectales chez le bébé. [...]
[...] SPITZ dégage deux types de carence affective : CARENCE AFFECTIVE PARTIELLE (dépression anaclitique) Spitz va observer 123 nourrissons pendant 12 à 18 mois dans une pouponnière. Il va en dégager un tableau lui permettant de constater qu'en majorité : Pendant les 6 premier mois de la vie des nourrissons : Il y a de bonnes relations avec la mère, les enfants sont heureux et extraverti, on observe également de bon progrès Mais dès le 6ème mois environ et ce, pendant 2-3mois: Ils deviennent pleurnicheurs, ils restent en retrait (couchés sur le ventre, tourne la tête, ignore dès qu'on s'approche et hurle si on insiste), ils perdent du poids, on observe des insomnies et au niveau du développement on observe un retard dans la croissance de la personnalité puis un déclin graduel (Quotient de développement). [...]
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