Dossier de Psychologie sur le modèle pédagogique de Bettelheim pour le traitement de la déficience. Bruno Bettelheim est un psychanalyste, et pédagogue américain d'origine autrichienne, à la réputation mondiale. Cet homme est passé à la postérité pour avoir créé une méthode unique de traitement de l'autisme infantile.
[...] Selon lui, il faut favoriser l'empathie car elle permet de mieux comprendre la situation dans laquelle se trouve le patient, à un moment donné. Cette empathie ne peut apparaître que si l'adulte est capable d'assumer les souffrances de son enfance. Pour instaurer la confiance, l'éducateur doit s'ouvrir aux patients, leur donnant ainsi l'occasion d'agir sur lui comme il agit sur eux. De plus, l'éducateur doit comprendre que le patient a terriblement besoin de lui pour sa guérison. Patients et soignants se choisissent mutuellement, souvent de manière inconsciente. [...]
[...] On y accède par un petit passage sans traverser d'espaces publics ou collectifs. Cet agencement est important pour Bettelheim car il rassure les enfants ; Ces derniers n'ont alors pas l'impression d'une distance infranchissable pour aller à l'école. Pour les enfants qui vont régulièrement en classe, les cours ont lieu cinq jours par semaine, de 9 heures à 12 heures le matin entrecoupé de 30 ou 45 minutes de récréation et de 13 heures 30 à 15 heures l'après-midi, entrecoupé de 20 ou 30 minutes de récréation. [...]
[...] Lors d'une première visite, Bettelheim reçoit ses interlocuteurs dans le salon d'accueil Ce salon est conçu de telle manière à ce que l'individu crée une intimité avec certains objets du mobilier. On peut trouver un cheval d'arçon, un couffin, adaptés à la taille des jeunes. Ces objets démontrent l'importance que l'équipe éducative accorde aux fantasmes des patients. De plus lors de cet entretien, il est libre de libre de s'asseoir où il veut ou de rester debout. Libre à lui d'établir les limites qui lui conviennent avec l'adulte. [...]
[...] Le principe est de construire et remodeler en fonction de ce qui existe déjà. Il en est de même pour le traitement des patients : il s'agit de garder ce qui est acquis, faire de petites transformations de certaines choses, pour d'autres, plus importantes, on ajoute sans nuire à ce qui existe à l'origine. A deux endroits d'une cage d'escalier, deux animaux fabuleux sont installés. D'une part, la licorne qui renonce naturellement à son pouvoir phallique lorsqu'elle rencontre le véritable amour D'autre part, le phénix, l'oiseau qui renaît de ses cendres et qui, par conséquent rejette son existence antérieure pour arriver à une autre, nouvelle et meilleure. [...]
[...] Cela créerait une relation de dépendance entre les deux jeunes. Les chambres sont toujours à leur disposition s'ils ont besoin de se retrancher temporairement. Chaque jeune a un espace privé de six à huit mètres carrés, constitué de son lit et sa table de toilette. L'installation du mobilier est pensée : il y a un tiroir en dessous du lit pour que le jeune y conserve ses effets personnels et son armoire est atteignable du lit. Le patient est content et rassuré d'avoir ses affaires à proximité. [...]
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