Lazarus et Folkman définissent le coping en 1984 comme "l'ensemble des efforts cognitifs et comportementaux toujours changeants que déploie l'individu pour répondre à des demandes internes et/ou externes spécifiques, évaluées comme très fortes et dépassant ses ressources adaptatives."
Le coping est un processus (constamment changeant et spécifique) et non une caractéristique générale et stable. Ainsi, on ne peut considérer à priori une stratégie de coping comme adaptée ou inadaptée, pouvant être efficace dans certaines situations et inefficace dans d'autres. Il est constitué d'efforts cognitifs et comportementaux variant constamment en fonction des évaluations faites par le sujet de sa relation à son environnement.
La situation stressante, dans le cas d'un baby blues voire d'une dépression post-partum pourrait être la survenue du bébé dans la famille avec tous les facteurs que celui-ci entraîne. Ce petit être pourrait être l' "élément perturbateur" selon la maman en détresse, d'une situation qui jusqu'à lors était équilibrée.
[...] Devenant hypersensibles, où la moindre contrariété, et même un compliment, (une remarque positive), donne naissance à une crise de larmes ou de colère. Le mari de la maman, sa famille et son entourage proche peuvent aussi être incapables de comprendre ses sentiments, mais aussi ils peuvent avoir la vague impression qu'elle n'a pas le droit d'être déprimée. Conséquence sur le lien mère/bébé Si la maman a pu se préparer à la venue du bébé, celui-ci se retrouve brusquement propulsé d'un monde chaud, empli de liquide à bonne température, peu bruyant, où l'environnement répondait à tous ces besoins à un monde où il doit tout de suite devenir relativement autonome (au niveau de la respiration, de l'expulsion des déchets ainsi qu'à l'alimentation). [...]
[...] Ils peuvent présenter une approche d'hypervigilance, peuvent paraitre avoir du mal et à s'engager mais aussi à se désengager de la relation avec leur maman. Ils peuvent parfois s'épuiser à travers leur quête frénétique et perpétuelle de recherche d'amour mais aussi sont parfois trop tournés vers le monde extérieur au détriment de leur construction psychique interne. Les conséquences néfastes du stress sur la santé. Le stress est une transaction particulière entre la personne et l'environnement, dans laquelle la situation est évaluée par l'individu comme taxant ou excédant ses ressources et pouvant menacer son bien être (Lazarus et Folkman, 1984). [...]
[...] Il ne faut donc pas négliger la souffrance de la personne. La souffrance doit être prise avec sérieux mais en relativisant légèrement, pour ne pas faire augmenter et son stress, et sa tristesse. Expliquer qu'elle n'est pas la seule à être dans ce cas, que l'hormone joue un rôle non négligeable à l'origine des symptômes qu'elle ressent. Ainsi, cela lui permettra de voir qu'elle n'est pas la cause de la situation, qu'elle n'y peut rien et qu'elle n'est pas une mauvaise maman Faire du sport s'avère être le meilleur anxiolytique possible selon certains psychiatres, alors pourquoi ne pas aller faire une promenade avec le bébé, voire un petit jogging. [...]
[...] Elle tentera alors de ne pas se laisser submerger par ses émotions de tristesse et d'angoisse. L'utilisation du coping centré sur l'émotion s'attachera à gérer les réponses émotionnelles induites par la situation. Ainsi, la maman aura tendance à minimiser la menace, prendre du recul en se disant que ce n'est pas si grave, en faisant comme si de rien n'était. Elle pourra aussi se dire qu'elle ressortira plus forte de cette épreuve. Le baby blues entrainant des émotions négatives comme du désespoir ou de la lassitude voire de l'angoisse, la maman essaiera de travailler sur elle- même, en allant voir un professionnel, un médecin, ou d'entrer dans un groupe de soutien pour travailler sur ses propres émotions. [...]
[...] Le baby blues :Rapport au malade par rapport à sa maladie Le patient vit la maladie comme une expérience subjective. Ainsi, celui-ci va essayer de s'approprier sa maladie en lui donnant un sens et l'intègrera dans son histoire de vie. Pour le médecin, c'est différent, la maladie correspond à un ensemble de symptômes qui ont un nom, il cherchera l'étiologie et tentera de faire un pronostic et ce grâce à bien souvent un traitement. La représentation de la maladie est donc bien différente selon le patient ou le médecin. [...]
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