Depuis plusieurs années, la neuropsychologie étend son champ d'action en mettant à profit la technologie et les nouveaux outils qu'elle développe. À ce titre, elle a exploité la réalité virtuelle pour parfaire ses modalités d'évaluation et de réhabilitation. L'objectif de la réalité virtuelle est de « permettre à une personne (ou à plusieurs) une activité sensori-motrice et cognitive dans un monde artificiel » (Fuchs et al., 1996). L'approche virtuelle procure de nombreux avantages par rapport aux méthodes neuropsychologiques classiques (Klinger, 2006) :
- réalisme : les tests sont réalisés dans un contexte plus écologique. Un environnement naturel est simulé, dans lequel le patient peut facilement s'immerger ; des stimuli adaptés sont proposés, avec lesquels le patient peut facilement se familiariser et interagir.
- contrôle : le neuropsychologue dispose d'un large contrôle sur la passation et peut définir les paramètres de la situation virtuelle avec précision. Il choisit le chronométrage, les types de stimuli utilisés, les modalités sensorielles impliquées, etc. Le patient est mieux encadré et les critères de fidélité (i.e. équivalence des résultats d'une passation à l'autre) sont mieux respectés.
- interactivité : le patient évolue librement dans l'environnement virtuel et peut interagir avec ses composantes. Il reçoit des informations sensorielles, produit des informations motrices, et reçoit à nouveau des informations sensorielles en feedback.
- détail : les différentes caractéristiques des réponses des patients, telles que la précision, le rythme, la consistance, etc., peuvent être enregistrées et analysées.
- attractivité : les tests virtuels sont jugés plus motivants et ludiques que les tests classiques. L'efficacité de la réalité virtuelle a été testée dans le cadre de divers troubles neuropsychologiques, dont nous présenterons deux exemples (...)
[...] Apports de la réalité virtuelle à la prise en charge de troubles cognitifs et comportementaux . Thèse en informatique et réseaux, École Nationale Supérieure des Télécommunications (ENST), Laboratoire du Traitement et de la Communication de l'Information (LTCI) pp. Kodgi S.M., Gupta V., Conroy B. & Knott B.A. (1999). Feasibility of using virtual reality for quantitative assessment of hemineglect : a pilot study. American Academy of Physical Medicine and Rehabilitation, 61st Annual Assembly, Washington DC. Le Gall D. & Alain P. (2001). Applications des techniques de réalité virtuelle à la neuropsychologie clinique. [...]
[...] Apports de la réalité virtuelle à la neuropsychologie clinique 1. Introduction Depuis plusieurs années, la neuropsychologie étend son champ d'action en mettant à profit la technologie et les nouveaux outils qu'elle développe. À ce titre, elle a exploité la réalité virtuelle pour parfaire ses modalités d'évaluation et de réhabilitation. L'objectif de la réalité virtuelle est de «permettre à une personne (ou à plusieurs) une activité sensorimotrice et cognitive dans un monde artificiel» (Fuchs et al., 1996). L'approche virtuelle procure de nombreux avantages par rapport aux méthodes neuropsychologiques classiques (Klinger, 2006) : - réalisme : les tests sont réalisés dans un contexte plus écologique. [...]
[...] Trois types de composantes de la mémoire prospective étaient évaluées. Pour le signal, le patient devait se rappeler que 5 items en verre devaient recevoir l'étiquette «Fragile» ; pour le temps, il devait se rendre près d'une horloge toutes les 5 minutes pour appuyer sur un bouton ; et pour l'activité, il devait garder la porte de la cuisine fermée pour que le chat ne sorte pas des 42 patients AVC ont échoué à l'ensemble des 3 tâches et les autres ont eu des difficultés avec les tâches fondées sur le signal et sur l'activité. [...]
[...] - attractivité : les tests virtuels sont jugés plus motivants et ludiques que les tests classiques. L'efficacité de la réalité virtuelle a été testée dans le cadre de divers troubles neuropsychologiques, dont nous présenterons deux exemples Applications Négligence spatiale unilatérale La négligence spatiale unilatérale (NSU) correspond à «l'incapacité de rendre compte de, de répondre à ou de s'orienter vers des stimuli nouveaux ou signifiants présentés du côté opposé à la lésion cérébrale, sans que ce trouble puisse être attribué à un déficit sensoriel ou moteur» (Heilman & Valenstein, 1979). [...]
[...] Brain Injury, 18: 391-401. Congedo M., Bouchet A. & Lécuyer A. (2013). Neurofeedback : un traitement non invasif du trouble du déficit de l'attention. Interstices, http://interstices.info/neurofeedback Fuchs P. (1996). Les interfaces de la réalité virtuelle. Les Presses de l'École des Mines de Paris. Kim Y.M., Chun M.H., Yun G.J., Song Y.J. & Young H.E. (2011). The effect of virtual reality training on unilateral spatial neglect in stroke patients. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture