Cours définissant les aspects psychologiques de la vieillesse ou troisième âge.
[...] De crise et d'exclusion ? Certes, il y a eu d'incontestables progrès depuis les années cinquante où leur sort était assez souvent misérable. Deux points noirs sont pourtant à signaler. D'une part, la prise en charge des frais entraînés par la dépendance demeure très insuffisante. D'autre part, l'évolution démographique ne permettra pas maintenir les systèmes de retraite très avantageux pour certains allocataires actuels qui auront bénéficié d'une situation exceptionnelle, beaucoup plus faste que celle de leurs parents et de leurs enfants. [...]
[...] Il faut ensuite traiter de manière approfondie les contenus nouveaux à apprendre et à retenir, en tissant des liens avec certaines connaissances déjà solidement acquises. Enfin, il faut exploiter au mieux les capacités de mémoire préservées, comme celles de la mémoire implicite, en se basant sur les expériences de vie et la connaissance générale. Les trois quarts des personnes âgées se plaignent de leur mémoire et entretiennent des attitudes négatives à l'égard de leur fonctionnement mnésique. En attaquant le sentiment de contrôle et de compétence, ces attentes négatives, peuvent réduire la motivation à déployer un effort cognitif et donc concourir, telle une prophétie qui s'auto-réalise, à une réduction réelle de la performance. [...]
[...] Origine multifactorielle du déclin psychologique : Selon la croyance populaire, le déclin mental et affectif est une conséquence inévitable de l'avancement en âge. Le stéréotype du vieillard confus et déprimé en est la triste illustration. Il est clair que le vieillissement se traduit par des changements au niveau du système nerveux central, le siège des fonctions mentales et de l'humeur. Par exemple, les niveaux de certains neurotransmetteurs, qui agissent comme médiateurs dans la transmission de l'influx nerveux d'un neurone à l'autre, diminuent avec l'âge. Les altérations du SNC sont susceptibles d'influer sur l'état psychologique de la personne âgée. [...]
[...] Les résultats de ces études suggèrent que la présence d'une maladie permet de prédire la décroissance de l'intelligence. Certains auteurs avancent l'idée inverse : la décroissance de l'intelligence serait la manifestation d'une maladie sous- jacente non encore identifiée. Elle ne serait pas le reflet du vieillissement normal mais l'indice d'une mort prochaine. Ce déclin de l'intelligence qui semble prédire la mort est connu sous le nom d'hypothèse de la chute final. Cette hypothèse, qui demande à être étayée, veut que le rendement intellectuel soit stable tout au long de la vie adulte, puis chute rapidement à l'approche de la mort. [...]
[...] C'est à cette question que de nombreuses recherches en psychologie ont tenté de répondre. Généralement, ces études apportent que la performance intellectuelle est à son maximum au début de l'âge adulte, puis décroît, lentement d'abord, puis de plus vite à mesure que l'individu avance en âge. Il est important de souligner que ces résultats émanent d'études transversales qui ont l'inconvénient de confondre les effets liés à l'âge et ceux qui dépendent des influences historico-culturelles. Ainsi, en voulant savoir si les capacités intellectuelles changent avec l'avancement en âge, les études transversales, en comparant plusieurs cohortes, estiment essentiellement les différences entre les cohortes plutôt que les changements liés au vieillissement. [...]
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