Psychologie infantile freud latence imaginaire sexualité
C'est Freud qui décrit ce qu'il appelle la "période de latence sexuelle".
Il s'agit de la "période qui va du déclin de la sexualité infantile jusqu'au début de la puberté et marque un temps d'arrêt dans l'évolution de la sexualité".
Freud parle de période de latence, non de stade, ce qui doit se comprendre ainsi: pendant la période considérée, si on peut observer des manifestations sexuelles, il n'y a pas à strictement parler de nouvelle organisation de la sexualité.
[...] On peut distinguer deux phases pendant la période de latence, qui sont diversement conflictuelles. La première phase couvre la période qui va à peu près de 5 ans et demi à 8 ans. L'intégration des interdits est toute récente et ceux-ci sont d'autant plus sévères et rigides qu'ils sont nouvellement intégrés: cette phase est la plus difficile à vivre pour l'enfant. Marqué par une forte ambivalence, l'enfant de cet âge hésite entre l'obéissance et la rébellion, et en ressent une très forte culpabilité. [...]
[...] Cette intégration se traduit dans la vie et les réactions de l'enfant par l'importance de la pudeur. Si l'enfant n'est pas aidé par l'entourage, et les attitudes plutôt pudiques de celui-ci, la présentation d'images directement sexuelles risque de faire pour lui effraction. Les enfants sont sans doute aujourd'hui livrés à une plus grande solitude dans leur lutte contre les désirs incestueux et agressifs interdits. On retrouve ce phénomène avec les "lolitas" par exemple, qui sont pour la plupart des petites filles piégées dans une identification narcissique avec leur mère. [...]
[...] Entre alors en jeu la sublimation, qui permet à l'enfant de déplacer cette énergie, d'origine pulsionnelle au départ, vers d'autres buts, ceux-là socialement valorisés: en particulier, l'enfant privilégie les apprentissages, la socialisation sous toutes ses formes, qu'il s'agisse des liens amicaux, des pratiques sportives, etc. Le passage dans la période de latence se solde d'abord pour l'enfant par une perte: perte des liens et de la proximité de la petite enfance. Il s'agit bien sûr d'un deuil particulier, car l'enfant ne perd pas l'objet d'amour dans sa réalité. [...]
[...] Cette organisation de l'imaginaire sera possible grâce à l'idéalisation des images parentales et des adultes. L'imaginaire aide ainsi à oublier l'insuffisance du corps, ce réel-là venant au second plan, en même temps qu'il peut conserver un certain jeu avec le symbolique. Ainsi la latence représente en soi un phénomène tout à fait singulier du point de vue de la vie psychique. Elle constitue par conséquent un mode d'organisation particulier sur le plan métapsychologique. Car là où le jeune enfant privilégie le corps, où l'adolescent et l'adulte sont du côté du symbolique, l'enfant de la latence choisit l'imaginaire. [...]
[...] Analyse et explication de la période de latence, du déclin de la sexualité infantile jusqu'au début de la puberté A. Définition: une période de transition C'est Freud qui décrit ce qu'il appelle la "période de latence sexuelle". Il s'agit de la "période qui va du déclin de la sexualité infantile jusqu'au début de la puberté et marque un temps d'arrêt dans l'évolution de la sexualité". (Vocabulaire de la psychanalyse, J. Laplanche, JB. Pontalis) (Freud parle de période de latence, non de stade, ce qui doit se comprendre ainsi: pendant la période considérée, si on peut observer des manifestations sexuelles, il n'y a pas à strictement parler de nouvelle organisation de la sexualité.) La sexualité infantile est constituée, nous l'avons vu, de l'ensemble des pulsions sexuelles présentes dès le début de la vie de l'enfant, et qui déborde largement la simple génitalité: il existe des pulsions orales, anales etc. [...]
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