L'observation s'est déroulée à partir d'une grille d'observation inspirée des travaux de Fontaine (2005) et complétée par des questionnaires de personnalité et d'anxiété inspirés du questionnaire d'Eysenck (1968) et des inventaires MMPIA (1998) et NEOPI-R (2003). L'autonomie des enfants a également été évaluée à partir de la MIF (Mesure d'Intelligence Focntionnelle, 1995). Les données ont été traitées à l'aide du logiciel Statistica et correspondent à des corrélations de type r de Bravais Pearson et à des t de Student.
L'enfant déficient moteur semble avoir de meilleures interactions sociales avec ses pairs lorsqu'il est plus autonome, du fait qu'il est moins pénalisé dans ses activités spontanées, et lorsqu'il utilise des jeux à intérêt collectif qui joueront un rôle facilitateur de l'interaction. Cela dit, une tendance extravertie et un faible taux d'anxiété n'y seraient pas propices, l'anxiété est, elle, compensée par la forte présence de l'adulte qui joue un rôle sécurisant. L'indépendance semblant être source d'angoisse pour l'enfant institutionnalisé, l'accent est mis sur le rôle primordial des institutions dans la valorisation de la prise d'autonomie. Il est également souligné que le jeu doit prendre une place plus importante auprès des jeunes handicapés en étant plus adapté aux pénalités des enfants ou en étant plus encadré par l'adulte. Ces observations sont à relativiser compte tenu d'un ensemble d'observations méthodologiques et théoriques rencontrées au cours de cette étude (...)
[...] Hypothèse opérationnelle : On peut supposer que plus un jeune infirme moteur aura des capacités d'autonomie, plus il aura d'interactions sociales avec ses pairs lors de ses temps libres. - H1 : Plus l'adolescent infirme moteur sera autonome au niveau cognitif (mémoire, résolution de problèmes) plus il sera apte à avoir des interactions sociales avec ses pairs lors de ses temps libres. - H2 : Plus l'adolescent déficient moteur sera autonome au niveau moteur (déplacement, hygiène, habillage, alimentation) plus il sera apte à développer des interactions sociales avec ses pairs lors de ses temps libres. [...]
[...] Les questionnaires sont, quant à eux, posés par l'expérimentateur à chaque enfant isolément. Il a été nécessaire de laisser un laps de temps suffisant entre chaque question pour que les enfants ayant le plus de difficultés de compréhension puissent répondre le plus pertinemment possible. Enfin, l'échelle de Mesure d'Indépendance Fonctionnelle a été effectuée récemment pour chaque enfant au sein de l'institut par les membres du personnel de l'institution. 3ème PARTIE : RESULTATS. Après avoir vérifié par nuages de points qu'il n'y avait pas d'individu extrême qui altère les moyennes des résultats, ceux-ci ont été étudiés sous forme de corrélations de type r de Bravais Pearson ou à des t de Student relevés à l'aide du logiciel Statistica. [...]
[...] D'autant plus que, par certains progrès médicaux, telle la réussite d'accouchements et de réanimations d'enfants nés de plus en plus prématurément, on doit faire face à une stagnation voire même à un accroissement d'enfants victimes de séquelles néonatales. On retiendra également les accidents constants de la circulation responsables du développement de certains handicaps moteurs. Ces enfants au développement différent n'en doivent pas moins découvrir les mêmes expériences sociales que leurs pairs même s'ils n'ont pas la même appréhension sensorielle du monde qui les entoure. Il est cependant important de reconnaître que tous ces enfants disposent de ressources et d'un potentiel d'adaptation extrêmement étendus. [...]
[...] : Il est annoté si l'enfant joue seul ou à côté des autres, s'il observe un autre enfant ou un adulte, S'il a une interaction amicale avec un ou plusieurs enfants (jouent sur le même matériel, s'imitent, coopèrent, parlent, rient ensemble, offre-prend, prise en compte des intentions de l'autre ) ou s'ils sont en conflit (rejets, insultes, bousculades, pleurs, fuite, protection Colonne Initiation ? : On relève si l'enfant a initié l'interaction ou s'il répond à l'initiative d'un autre enfant ou d'un adulte. Mesures conatives. Un questionnaire d'extraversion introversion et un questionnaire d'anxiété ont été adressés à chaque enfant, ils comportent chacun 10 items concernant des préférences ou attitudes comportementales, auxquelles l'enfant doit répondre par une échelle de type Likert en quatre degrés d'accord (jamais, parfois, souvent, toujours). [...]
[...] Relation entre les facteurs conatifs et l'autonomie motrice, cognitive et sociale des enfants (cf. tableau 4 annexes p.56) : On observe une corrélation significative entre le degré d'anxiété et les capacités d'autonomie motrice de l'enfant et entre l'autonomie cognitive et l'autonomie sociale de l'enfant Relation entre les zones de récréations exploitées et les supports de jeu utilisés (cf. tableau 5 annexes p.57) : Les résultats de cette étude permettent de constater une corrélation significative : - négative entre les enfants évoluant dans des zones de récréations en retrait et ceux évoluant dans des zones de récréations permettant les mouvements rapides et les jeux de groupe - négative entre les enfants évoluant dans des zones de récréations en retrait et l'utilisation de supports à intérêt individuel lors des récréations - Positive entre les enfants évoluant dans des zones de récréations proches des adultes et les enfants utilisant des supports de jeu individuels pendant les récréations (.51*). [...]
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