La violence :
Se divise en 2 parties : viol et violence qui ont une étymologie commune et un même effet social. Quand une société est axée sur la violence il est aussi question de viols. Mais on peut imaginer une violence dans une société sans que ce soit une violence sexuelle. Est-ce qu'aborder l'âge adulte, se confronter à une sexualité adulte dont l'objet va être génitalisé, (l'objet phallique) engendre forcément ou va de pair avec la violence ?
Violence vient du 13ème siècle et désignait surtout le caractère impétueux, la tempête. C'est donc un phénomène naturel et c'est par déviation que cette violence est devenue despotique : la violence d'un maître, d'un pouvoir. Ça désigne toujours un phénomène d'une grande intensité et qui épuise totalement les forces du sujet aux prises avec cette violence. C'est pour quoi on peut dire d'une mort qu'elle est violente. Du côté du verbe violer, ça dériverait de "vis" c'est-à-dire l'homme en latin, l'homme viril. Ça désigne plus volontiers une force en action, par ex : violence d'une armée. C'est par glissement qu'on est arrivé à ce viol en passant pas les organes virils.
Dans l'étymologie déjà toute une histoire sur l'effraction extrêmement brutale faite à un sujet. Quand on parle de violence que reste-t-il du sujet ? Ne reste-t-il
pas qu'une victime ? Cette violence est-elle acquise ou innée ?
La violence est-ce une sorte d'être ? Ou alors est-ce consécutif à une action donnée ? Est-ce une réaction ? La violence est-ce génétique ou est-ce consécutif à des conditions de vie, des conditions sociales, à la violence politique ?
=> La violence ça se passe entre un sujet et un collectif et ça a pour effet une agression entre deux individus (...)
[...] La violence a l'heure actuelle dénonce l'absence du père symbolique : autrefois, les institutions posaient une référence. On glisse d'un père symbolique à un père imaginaire. Il va falloir d'autres repères. Il faut un soutien symbolique à notre jeunesse, un autre repère. Si on reste Freudien, le repère, c'est le symptôme. C'est la tentative de réponse élaborée par chacun. Si le symptôme a une vertu, c'est qu'il n'est pas collectif. C'est la solution singulière de chacun. C'est tout à fait déterminant dans la clinique. [...]
[...] On accomplit le désir d'un autre. Le travail analytique consiste à dissocier des identifications. Dans la psychose, à ciel à découvert ce qui est découvert, c'est la voix de l'autre. Du côté névrotique, dans la névrose obsessionnelle, un surmoi puissant. Ce qui est important, c'est de permettre à la personne d'accepter au point d'impossible en elle. Être soumis au désir de l'autre, c'est névrotique. La question du désir de l'hystérique, c'est un désir insatisfait alors que pour l'obsessionnel, c'est un désir impossible. [...]
[...] Cette violence a surtout un effet inhibant. Un verdict concernant la violence avec toutes les affaires sociales actuelles où la violence est au cœur de notre société et où la société répond d'une manière très violente. Ce qui est important, c'est qu'on réponde au délit par la loi. Loi# verdict. Loi= jugement qui précède le délit # Verdict= jugement qui suit le délit On a cette notion d'hérédité, de délinquance qui précède l'acte et quand on fait l'acte, on rentre dans une catégorie. [...]
[...] J'ai 25 ans, mais quand j'y pense, je me suis faite violée à tel âge et je me dis que c'est pour ça que je suis traumatisée et que je ne vais pas. Interprétation consciente qui obture, qui ferme toute parole du sujet. C'est différent de : je souffre, j'ai mal, je sais pas pourquoi, je supporte pas Là, un chemin de parole peut être possible. Dans le premier cas, on est dans l'imaginaire et on a pas besoin de l'autre. Interprétation de conscient à conscient. Où se situe la parole du patient ? [...]
[...] Ce qui fait violence au sujet, en psychanalyse, c'est le traumatisme. La question du traumatisme décale d'emblée la problématique par rapport à la violence. Trauma# violence. La violence considère un évènement alors que le trauma c'est l'effet que l'évènement a sur un sujet. Le problème posé par la question de la violence aujourd'hui c'est que ça a des effets socialement et sur le sujet. Est-ce qu'on dira qu'un viol, une attaque, un meurtre est un effet d'une violence intérieure du sujet ou est ce que l'on interrogera à partir de ce geste le point où le sujet a été traumatisé ? [...]
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