Le temps de la préoccupation maternelle primaire est caractérisé par un amour inconditionnel et une capacité d'empathie très importante. Winnicott postule un fondement biologique à cette situation.
La PMP (préoccupation maternelle primaire) est ce qui permet l'expérience du trouvé/créé.
Ce temps de la PMP - du coté de la mère - correspond, du coté du nourrisson, à un état que Winnicott appelle de dépendance absolue (...)
[...] En fait ça se traduit par une façon d'être heureuse d'être avec son bébé et de saisir au vol les petites choses qui apparaissent. Le don reçu (mais ce qui est important je crois c'est que ce don ne devient un don que s'il est reçu ; c'est le fait de recevoir qui crée le don), devient la contribution dont parle Winnicott et qui va atténuer l'angoisse de perdre l'objet. Winnicott considère que cette angoisse, apaisée par la possibilité que découvre le bébé de pouvoir apporter sa contribution, se transforme d'abord en sentiment de culpabilité ; ce qui est un élément déjà plus supportable que l'angoisse. [...]
[...] Le fait d'avoir un mouvement pulsionnel en direction de l'objet, de la mère- objet, devient de plus en plus synonyme de prendre quelque chose à la mère. Le bébé prend possession du contenu de la mère-objet. Cela engendre une angoisse, celle de perdre l'objet (par dévoration). Cette angoisse va cependant pouvoir être atténuée, apaisée grâce à ce que Winnicott appelle une contribution Il dit : le bébé va apporter sa contribution Pour le dire autrement, le bébé va donner quelque chose à sa mère et ce don c'est la fonction de la mère-environnement la mère va l'accepter, elle va recevoir le geste qui donne. [...]
[...] Chez Winnicott, ça renvoie aussi à une distinction qu'il fait entre la mère- objet et la mère-environnement. D'un point de vue extérieur c'est la même mère dont il s'agit, mais pour le nourrisson il s'agit là de deux personnages (non encore reconnus comme tels) différents : pour le dire autrement, la mère-environnement est son partenaire des moments où il est calme, et la mère-objet est celui des moments où il est excité. A la mère-environnement on demande d'éviter au nourrisson de subir des empiétements entraînant des réactions qui interrompent sa continuité d'existence ; à la mère-objet on demande d'apporter la satisfaction des besoins qui s'expriment et grâce à laquelle il vit une illusion créatrice. [...]
[...] Lorsqu'il est seul, dans le sens où j'utilise ce terme, et seulement lorsqu'il est seul, le bébé peut se détendre comme l'adulte. Le bébé est capable de parvenir à un état de non-intégration, où il s'ébat et où il n'a pas d'orientation ; il est capable pour un temps d'exister sans réagir à un empiétement venant de l'extérieur, ou sans avoir comme une personne active, une direction et un mouvement. La scène est prête pour une expérience issue du ça. Survient alors une sensation ou une impulsion. [...]
[...] Il est important de noter que le retrait est un mécanisme défensif. L'individu qui se retire et qui reste souvent seul témoigne en fait d'une incapacité à être seul. Et puis on a enfin le cas de l'individu qui se sent profondément seul. Selon Winnicott ce sentiment de solitude renvoie à une expérience qui a manqué, celle d'avoir pu être seul en présence d'une personne qui compte pour le bébé. Revenons à la question du rassemblement des mère-objet et mère- environnement. [...]
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