« J'ai tenté d'attirer l'attention sur l'importance, tant dans la théorie que dans la pratique, d'une troisième aire, celle du jeu, qui s'étend jusqu'à la vie créatrice et à toute la vie culturelle de l'homme. Cette troisième aire a été opposée, d'une part, à la réalité psychique intérieure ou personnelle et, d'autre part, au monde existant dans lequel vit l'individu, monde qui peut être objectivement perçu. J'ai localisé cette aire importante d'expérience dans l'espace potentiel entre l'individu et
l'environnement, cet espace qui, au départ, à la fois unit et sépare le bébé et la mère, quand l'amour de la mère qui se révèle et se manifeste par la communication d'un sentiment de sécurité donne, en fait, au bébé un sentiment de confiance dans le facteur de l'environnement. "
[...] Nous parlons du moment où le bébé a l'illusion que ce qu'il trouve (la poitrine de la mère) a été créé par lui, et c'est cette expérience qui lui donne le sentiment d'être réel. De Winnicott à Benjamin La comparaison entre Benjamin et Winnicott lors de la lecture de notre texte est fructueuse et met en évidence l'harmonie qui existe entre ces deux auteurs. Winnicott et Benjamin rappellent que le mouvement par lequel les enfants s'apportent des fragments de la réalité culturelle, réinvente ce monde en eux-mêmes. [...]
[...] Dans plusieurs textes, produits pendant plus d'une décennie, Winnicott insiste sur l'importance de ce qu'il appelle les phénomènes de transition, dont l'origine réside dans « l'espace potentiel entre la mère et le bébé » (cf texte). Cet espace est une zone qui n'est ni le monde intérieur du bébé, ni la réalité externe. C'est une troisième zone, l'aire de jeu, où naît toute la vie culturelle (Winnicott, 1975/2012). Il souligne qu'il s'agit d'une zone d'expérimentation dans l'espace potentiel entre l'individu et l'environnement, ce qui d'abord unit et sépare le bébé et la mère. [...]
[...] Benjamin rapporte ces débris à des activités liées à la culture: tailleur, menuisier, etc. En ce sens, ce ne sont pas les choses elles-mêmes, isolément, mais les choses liées aux contextes sociaux, le monde des choses qui attire irrésistiblement les enfants. L'enfant entre en contact avec un monde extérieur et joue avec lui par l'intermédiaire de fragments, investissant en eux des éléments de rêve de leur monde intérieur, créant leur propre monde qui dialogue avec la culture. Jouer est une activité entre les mondes; ce n'est pas entre les gens et des objets isolés. [...]
[...] Nous avons comparé la théorie de Winnicott à celle de Benjamin pour finalement démontrer la validité globale de la théorie de Winnicott. Benjamin voit l'interaction avec la culture comme insertion dans le monde là où Winnicott y voit une transition depuis la relation mère-enfant. Bibliographie Dessain, B., & Alberti, C. (2007). Winnicott: Illusion ou vérité: Des conditions de possibilité de l'avènement du sujet. De Boeck Université-Bruxelles. Huizinga, J. H. (1980). [...]
[...] Winnicott Et La Création Humaine doi:10.3917/eres.golse.2012.01.0147 Walter Benjamin and Martyrdom (2011) : Trauerspiel. (n.d.). Catastrophe and Survival : Walter Benjamin and Psychoanalysis. doi:10.5040/9781472542298.ch-001. Winnicott, D. W. (1975). Jeu et réalité: L'espace potentiel. Trad. [...]
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