Du temps de Sigmund Freud, nombreux étaient ceux qui pensaient que la psychanalyse n'était que futilité et que l'inconscient que Freud décrivait était inconcevable. Freud a en effet été celui qui a véritablement amené au début du XXe siècle à la découverte de l'influence de l'inconscient dans notre psychisme. Il a ainsi inventé la psychanalyse qui est une méthode de traitement de troubles psychiques (= qui relèvent de l'esprit) qui se fonde sur l'introspection et l'exploration de l'inconscient. L'inconscient est une région du psychisme qui est, comme son nom l'indique, inconsciente. L'Homme ne devient plus alors complètement maître de ses actes qui sont opérés par l'inconscient. Ces révélations sur l'inconscient ont été fortement critiquées. Et pour cause l'extrait, tiré ici de L'introduction à la psychanalyse (1906) écrit par Freud, porte sur le fondement de telles critiques.
[...] Cette vérité est appuyée par l'adjectif impartiale La psychanalyse a bien une démarche scientifique, c'est-à-dire qu'elle ne prend pas parti et aboutit à des révélations en les prouvant. Ainsi si on admettait la vérité, il faudra se retrouver face à soi-même, face à notre ingénuité et notre estime de soi sera blessée. Freud a ainsi démontré le rôle de toute science, et plus particulièrement de la psychanalyse, qui vise à dépasser le narcissisme de l'être humain en blessant son égo. Les trois exemples représentent en effet les trois blessures narcissiques L'auteur appelle à plus de modestie chez l'Homme. [...]
[...] L'Homme misérable n'est plus au centre du monde. En second lieu, l'Homme croyait avoir été créé par Dieu et être plus fort et plus grand que toutes les autres espèces. Comme le dit Freud, il était prétenti[eux] autrement dit il avait une trop haute opinion de lui-même. Là encore cette théorie a été remise en cause par entre autres Darwin et Wallace dont les recherches montraient que l'Homme avait un ancêtre commun avec le singe. Il est donc placé au même niveau que les animaux et en plus il subit les lois de l'évolution naturelle. [...]
[...] On peut tout de suite remarquer que cette critique vient [des] plus méchants esprits de la critique (l.2). Le qualificatif méchant est une connotation péjorative qui démontre que la réaction des critiques est plus portée sur l'émotionnel que sur la raison et la réflexion. En effet on peut critiquer une opinion de façon rationnelle sans s'emporter. Freud dénonce donc ce manque d'irrationalité de la part des critiques. De plus l'adjectif méchant montre la subjectivité de l'auteur. Celui-ci prend parti. L'importance de l'inconscient est donc bien une notion. [...]
[...] Tout d'abord ces critiques sont qualifiées de résistance (l.3). Ce terme tient du champ lexical de la guerre. Là encore, il a été choisi pour montrer l'ampleur qu'a prise l'opposition qui agit violemment on peut conjecturer plus de façon verbale au lieu de réfléchir. De plus il maintient que les arguments de l'opposition ne sont pas plausibles. Le premier est que la psychanalyse est difficile à concevoir. Le deuxième argument est qu'on ne peut pas prouver ou comprendre les expériences qui démontrent l'existence de l'inconscient qui en plus prendrait une place majoritaire dans le psychisme. [...]
[...] En tout cas la question de la scientificité de la psychanalyse est encore en débat. En effet cette discipline détient des caractéristiques scientifiques, car elle a ses théories, sa méthode, mais ce n'est pas une science exacte, car chaque patient va par exemple réagir complètement différemment. La théorie mise en pratique peut ne pas se révéler efficace sur certains patients. Ainsi encore jusqu'à nos jours, la question est débattue comme dans, par exemple, le numéro spécial de juillet 2001 intitulé La psychanalyse est-elle une science ? tiré de la revue Science et Avenir. [...]
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