Mélanie Klein nous propose ici l'histoire du jeu psychanalytique et nous montre la portée de cette technique, à travers les cas de sept enfants.
Lorsqu'elle commença, en 1919, le docteur HugHellmuth avait déjà commencé un travail psychanalytique avec des enfants, mais seulement avec ceux qui avaient un âge inférieur à six ans.
Elle pense qu'une mère doit encourager l'enfant à discuter librement avec elle, afin de ne pas entraver son développement intellectuel.
[...] La technique de jeu psychanalytique : son histoire et sa portée (1955), Le transfert et autres écrits, Paris, PUF p.25-49. Mélanie Klein nous propose ici l'histoire du jeu psychanalytique et nous montre la portée de cette technique, à travers les cas de sept enfants. Lorsqu'elle commença, en 1919, le docteur HugHellmuth avait déjà commencé un travail psychanalytique avec des enfants, mais seulement avec ceux qui avaient un âge inférieur à six ans. Elle pense qu'une mère doit encourager l'enfant à discuter librement avec elle, afin de ne pas entraver son développement intellectuel. [...]
[...] Mélanie Klein rencontre alors les motions sadiques anales et urétrales. Dans une première phase, Trude demandait à l'analyste de faire semblent d'être au lit et de dormir. Elle prévenait Mélanie Klein qu'elle allait l'attaquer, et lui chercher des fèces dans ses fesses (représentant des enfants) puis qu'elle allait les lui prendre. Dans une deuxième phase, à la suite de ces attaques, elle s'accroupissait dans un coin, jouait à être au lit, se couvrait de coussins (qui protégeaient son corps et tenaient le rôle d'enfant). [...]
[...] Par son analyse elle apprit beaucoup de choses sur les détails spécifiques d'une intériorisation d'une mère attaquée et donc dangereuse, et sur les fantasmes et les motions à la base des angoisses paranoïdes et maniaco-dépressives. Elle comprit la nature orale et anale des processus d'introjection et les situations de persécutions internes qu'ils engendraient. (L'introjection est un mécanisme psychologique inconscient d'incorporation imaginaire d'un objet ou d'une personne. Le jeune enfant qui s'identifie à son parent du même sexe imite inconsciemment ses attitudes et adopte ses manières de penser. La formation des sentiments moraux est liée à l'introjection des interdits venant des parents). [...]
[...] L'analyse du jeu permettait à l'enfant de transférer ses intérêts, ses fantasmes, ses angoisses et sa culpabilité sur d'autres objets que les personnes. Le jeu permet donc à l'enfant d'éprouver du soulagement, ce qui est une des raisons pour laquelle le jeu devient essentiel pour l'enfant. Nous avons l'exemple de Peter, âgé de 3 ans et 9 mois au moment de l'analyse. A 18 mois il fut témoin des rapports sexuels de ses parents, il a refoulé ses souvenirs et seule l'expression symbolique pouvait faire ressortir la jalousie, l'agressivité et l'angoisse ressenties à ce moment- là. [...]
[...] Parfois l'enfant donne à l'analyste et à lui- même des rôles, dans lesquels il prend souvent celui de l'adulte, et parfois il laisse alors s'exprimer son agressivité. Celle-ci pouvait s'effectuer soit de manière directe, soit de manière indirecte. Il pouvait arriver que l'enfant brise un jouet. Dans ce cas, dans un premier temps, l'enfant mettait le jouet de côté et l'ignorait pendant un temps. Cette réaction pouvait s'expliquer par la peur persécutive de représailles provenant de la personne attaquée représentée par le jouet. [...]
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