Introduction au déterminisme psychique et physique de Freud

Résumé du document

Dans cet extrait des Cinq leçons sur la psychanalyse de Sigmund Freud, l'auteur introduit la notion de « déterminisme psychique ». Qu'entendre au juste par « déterminisme psychique » ? Est-ce la même chose que le déterminisme physique ?

Tout d'abord, ce « déterminisme psychique » est ? et ce sont les termes de Freud ? un « principe dont la légitimité scientifique a été démontrée ». En accord avec la rigueur de la science, Freud lui vouait une « foi [...] absolue ». Dans les lignes suivantes du passage, l'auteur dresse une brève explication, faisant office de définition de ce principe. Ce dernier repose sur le fait, qu'il est impossible qu'une idée se présentant dans l'esprit d'un individu (« Je ne pouvais pas me figurer qu'une idée surgissant spontanément dans la conscience du malade »), soit « tout à fait arbitraire » et n'ait aucun « rapport avec la représentation oubliée que [Freud et Breuer] voul[aient] retrouver », impossibilité d'autant plus accentuée que l'idée en question était « éveillée par la concentration de l'attention [du malade] ». En d'autres termes, chaque idée et pensée ressortant de l'esprit du malade présente nécessairement un lien avec l'évènement oublié, lien plus ou moins direct et visible, cette perception plus ou moins nette étant due à une déformation de cette chose omise, lors de son passage de l' « inconscience » à la « conscience » du malade, déformation elle-même plus ou moins accentuée suivant le caractère des « forces » à son origine. (...)

Extraits

[...] Leur différence majeure réside en réalité dans le fait, que l'un touche à l'esprit d'individus, non contrôlable de la même manière que d'autres mécanismes liés à la nature par exemple, dont l'étude fait l'objet du déterminisme physique. [...]

[...] L'idée déformée parvenant tout de même, et en corrélation avec l'idée oubliée initiale, enfouie et refoulée, avait la valeur d'un symptôme selon Freud, et constituait une sorte d'artifice, de substitut permettant de dissimuler l'idée profonde et inconsciente de l'individu. Freud considère même que cette idée surgissant, devrait être possible de deviner de par la similitude avec la chose recherchée à condition que la force résistance ne soit pas trop forte. Le déterminisme psychique peut donc être considéré comme un principe de causalité, suivant lequel chaque idée surgissant d'une personne, et donc consciente, est liée, de façon plus ou moins évidente, à une idée inconsciente refoulée, et déformée, transparaissant donc comme un déguisement, un remplacement de l'idée de base. [...]

[...] Est-ce la même chose que le déterminisme physique ? Tout d'abord, ce déterminisme psychique est et ce sont les termes de Freud un principe dont la légitimité scientifique a été démontrée En accord avec la rigueur de la science, Freud lui vouait une foi [ ] absolue Dans les lignes suivantes du passage, l'auteur dresse une brève explication, faisant office de définition de ce principe. Ce dernier repose sur le fait, qu'il est impossible qu'une idée se présentant dans l'esprit d'un individu Je ne pouvais pas me figurer qu'une idée surgissant spontanément dans la conscience du malade soit tout à fait arbitraire et n'ait aucun rapport avec la représentation oubliée que [Freud et Breuer] voul[aient] retrouver impossibilité d'autant plus accentuée que l'idée en question était éveillée par la concentration de l'attention [du malade] En d'autres termes, chaque idée et pensée ressortant de l'esprit du malade présente nécessairement un lien avec l'évènement oublié, lien plus ou moins direct et visible, cette perception plus ou moins nette étant due à une déformation de cette chose omise, lors de son passage de l' inconscience à la conscience du malade, déformation elle-même plus ou moins accentuée suivant le caractère des forces à son origine. [...]

[...] Ce principe est évidemment celui de causalité, et régit en partie le déterminisme, qu'il soit physique ou psychique. Hormis cette flagrante similitude, le déterminisme physique semble, au premier abord, plus évident et remarquable, que le déterminisme psychique, de par le fait que, ce dernier touche à des éléments qui nous 1 semblent abstraits éléments notamment liés à la conscience et à l'inconscience. Il n'en est cependant rien, puisqu'il n'est pas non plus toujours évident de distinguer le principe de causalité liant deux éléments physiques et matériels, et qu'il est parfois possible de repérer rapidement et facilement l'idée profondément enfouie dans l'inconscience d'un individu, si la force résistante, liée au refoulement et s'opposant à celle souhaitant ramener l'idée à la conscience, n'est pas trop intense Pourtant, malgré des éléments communs, comme le caractère scientifique Freud nous déclare que le déterminisme psychique présente une légitimité scientifique démontrée par Jung et ses élèves de Zurich, et le déterminisme physique est étudié par de nombreux physiciens ou encore la difficulté de discerner les causes et les effets dans les deux cas, le déterminisme psychique, et celui scientifique, ne sont pas la même chose. [...]