Dans une tâche de compréhension de positionnement d'un objet-cible « devant » ou « derrière » un objet-repère, Piérart en 1977 différencie deux situations: la première étant le « pro-post » c'est-à-dire lorsque le repère est orienté, c'est la position sagittale face, et la seconde « l'ante-post » c'est lorsque le repère n'est pas orienté. Dans une approche développementale, la situation « pro-post » ferait appel à la géométrie topologique qui est le fait qu'un sujet peut résoudre un problème en s'appuyant sur des objets l'environnant, tandis que celle de «l' ante-post » renverrait à la géométrie projective, c'est-à-dire par la droite définie par la ligne du regard ou du point de vue du sujet sur l'objet, mais encore, le déplacement du sujet qui permet d'établir entre les objets des rapports spatiaux en fonction d'une perspective. Cette expérience montre que les placements de type pro-post sont conforme à ceux de l'adultes dès 3 ans pour les marqueurs « derrière », et seulement à 4-6 ans pour le marqueur « devant ».
[...] Mais si ont regarde les sujets qui maitrisent parfaitement un codage (réponse systématique pour tous les items) nous notons qu'a 3 ans, pour des enfants, les deux codages fonctionnement de façon parfaitement parallèle. La mobilisation de l'un implique la mobilisation de l'autre et inversement. En conclusion, en ce qui concerne l'ordre d'acquisition des marqueurs, il y a une compréhension plus précoce chez les enfants français étudiés, du marqueur derrière par rapport au marqueur devant Ce résultat peut être dû à la présence d'un repère-écran dans notre troisième situation expérimentale. Si le repère fait obstacle à l'axe visuel de l'enfant, cachant la cible lorsqu'elle se trouve derrière, les résultats sont meilleurs. [...]
[...] Mais aussi que l'écran qu'il soit rectiligne ou circulaire cela facilite la compréhension des relations devant derrière Dans cette troisième expérience on peut donc voir que les conduites avec des repères non orientés montre que des 3 ans des enfants savent utiliser systématiquement le codage anté-post ; et qu'à 5 ans cela atteint les Et lorsque cette utilisation n'est pas systématique, c'est qu'elle dépend d'une caractéristique du repère, sa hauteur. Le codage correct des relations spatiales devant derrière est plus fréquent lorsque le repère fait écran à l'axe de regard du sujet. [...]
[...] Le statut cognitif des marqueurs devant, derrière chez l'enfant français. In : L'année psychologique vol 2. pp. 207- 229 Dans une tâche de compréhension de positionnement d'un objet cible devant ou derrière un objet repère, Piérart en 1977 différencie deux situations : la première étant le pro-post c'est-à-dire lorsque le repère est orienté, c'est la position sagittale face, et la seconde l'ante-post c'est lorsque le repère n'est pas orienté. Dans une approche développementale, la situation pro-post ferait appel à la géométrie topologique qui est le fait qu'un sujet peut résoudre un problème en s'appuyant sur des objets l'environnant, tandis que celle de l'ante- post renverrait à la géométrie projective, c'est-à-dire par la droite définie par la ligne du regard ou du point de vue du sujet sur l'objet, mais encore, le déplacement du sujet qui permet d'établir entre les objets des rapports spatiaux en fonction d'une perspective. [...]
[...] Nous observons donc un effet du marqueur à la limite de la signification devant apparaissant moins bien compris que derrière Nous observons également une interaction entre l'âge et le marqueur chez les enfants de 3 ans, derrière est mieux compris que devant D'autre part, les deux groupes d'âge tendent à se distinguer sur le marqueur devant les performances étant meilleures à 3 ans qu'à 4 ans. Ainsi, à 4 ans il y a une meilleure maitrise de derrière et à 5 ans le décalage disparait. [...]
[...] Ici, les expériences établies contribuent à s'interroger sur le statut cognitif des marqueurs spatiaux devant derrière chez les enfants français de 4 à 6 ans, ainsi que de comprendre les processus cognitifs requis lors d'une tâche de compréhension de positionnement d'un objet cible devant ou derrière un objet repère. Dans une première expérience, l'objet de recherche se porte sur l'acquisition dès 4 ans du codage d'un repère orienté (ou pro-post celui-ci étant basé sur des propriétés intrinsèques (c'est-à-dire de la propriété qu'un objet a de lui-même, indépendamment d'autre chose, y compris de son contexte). [...]
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