Le « care » désigne à la fois la sollicitude à l'égard d'autrui et les soins qu'on lui donne. Il n'est pas un simple sentiment, aussi généreux soit-il, car il met en évidence qu'on ne peut réduire les soins à des gestes purement techniques puisqu'ils réclament attention et empathie. De ce fait, il consiste aussi bien une certaine disposition affective ou morale qu'une pratique de soin. Il s'agit d'un véritable travail : c'est produire un certain travail qui participe directement du maintien ou de la préservation de la vie de l'autre.
Il entraîne une confrontation à ses besoins primordiaux et à sa dépendance. Le « care » est devenu un concept dans les sciences humaines, par exemple en psychologie du travail. Le principal mérite de ce travail est de montrer l'articulation des problèmes trop souvent disjoints et faire travailler ensemble des chercheurs issus d'horizons intellectuels forts différents.
[...] La complexité de la notion de care est proposée dans une première partie, puis les problématiques multidisciplinaires qu'elle engendre dans une seconde partie. Il se traduit par des emplois tels qu'assistante maternelle ou aide à la personne. Sur le terrain, il nécessite des qualités individuelles et de coopération entre les soignantes, garantes de l'humanité des malades. Cette coopération ne s'instaure que sous certaines conditions : être en mesure de travailler à deux, pour en parler entre collègues. Des moments de convivialité sont nécessaires à la cohésion de l'équipe et à la qualité du travail comme à la bonne santé mentale du personnel. [...]
[...] Ou bien cette association s'explique-t-elle par la culture et la socialisation ? F. Brugère parle de dé-genrer la sollicitude S'il est louable de vouloir réhabiliter une sensibilité morale longtemps dévalorisée, s'il est vrai que les femmes de facto assument davantage les tâches de soin, il ne faut pas pour autant faire du care un destin seulement féminin. Au contraire, il faut appeler à un meilleur partage des tâches. Selon Joan Tronto, il faut déconnecter care et genre et refuser de faire de la relation mère-enfant un paradigme Le care doit faire face à des défis sociaux et éthiques. [...]
[...] Le care prend de plus en plus d'importance dans notre société. Aujourd'hui, il n'est pas rare d'entendre parler de traitements ou d'actes de soins, effectués sans que le patient ait l'impression que l'on prenne soin de lui. L'interpellation du souffrant vis-à-vis du professionnel de santé se fait à plusieurs niveaux. D'abord dans le champ de la conscience professionnelle : il est attendu sur le terrain de la compétence. Mais si cette compétence est essentielle, elle ne dispense pas de l'attention à la personne dans sa globalité. [...]
[...] Elle touche en particulier les populations féminines immigrées, précaires ou pauvres. Le care est alors lié à une position de domination sociale. Le care fait face à de nouvelles problématiques. L'entrée massive des femmes sur le monde du travail et l'augmentation du nombre de personnes dépendantes en raison du vieillissement des populations, entraînent un déficit du care Il s'agit d'un enjeu décisif pour demain concernant une meilleure répartition des tâches. Par exemple, il est important de favoriser une plus grande implication des hommes. [...]
[...] Le care est devenu un concept dans les sciences humaines, par exemple en psychologie du travail. Le principal mérite de ce travail est de montrer l'articulation des problèmes trop souvent disjoints et faire travailler ensemble des chercheurs issus d'horizons intellectuels forts différents. Il concerne divers domaines comme l'éthique, la politique et le social. Tout est lié : l'analyse de la socio-économie des services à la personne, la réflexion proprement philosophique sur les principes moraux, la question de l'émancipation féminine et du rapport des genres ainsi que la conception des politiques publiques. [...]
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