Les incorporats culturels
Il s'agit principalement de caractéristiques communes aux membres d'un groupe : habitat, rythme de vie, coutumes alimentaires, distances corporelles, zones érogènes... Ces caractéristiques communes sont partagées par l'ensemble du groupe, dont chaque membre se le renvoie en miroir. Ces caractéristiques ne sont donc plus saillantes à l'intérieur même du groupe car partagées. Elles ont un rôle organisateur de l'espace relationnel et du temps vécu (...)
[...] Nous en venons donc à la distinction entre groupes d'appartenance primaire et groupes d'appartenance secondaires. Le groupe d'appartenance primaire. Il s'agit de la famille, du groupe familial. Celui-ci est souvent difficile à déterminer, selon les contextes et les cultures. De manière sûre nous pouvons toutefois affirmer qu'il met l'accent sur les liens de parenté. Plus encore nous pouvons affirmer qu'il s'agit de toutes les personnes et les espaces dans lesquels le bébé puis l'enfant et l'adolescent se développe, ayant un rapport affectif réel ou symbolique. [...]
[...] L'observation de la clinique interculturelle nous montre que des coutumes partagées comme la religion, sont constitutives des incorporats culturels et peuvent créer un pont entre le groupe d'appartenance primaire et le groupe d'appartenance secondaire. Il va alors exister un lien intime entre l'autorité parentale et la loi de la religion. Le groupe primaire est alors traversé par cette appartenance qui devient constitutive du groupe par l'imbrication des lois au quotidien. L'exemple de l'école coranique est le plus parlant. L'être humain est donc résolument un être social, plus encore, un être groupal et grégaire. La fonction des groupes d'appartenance est très importante pour une construction saine de l'individu, et une bonne adaptation sociale. [...]
[...] Dans les cas où la fonction du groupe d'appartenance secondaire n'est pas assurée comme dans le prolongement du groupe primaire, on se trouve face à des conflits identificatoires et des fragments de l'identité. La perte des fonctions organisatrices du Moi peut conduire à un trauma. Les groupes d'appartenance secondaires peuvent toutefois proposer une réparation à certaines carences, en proposant un cadre contenant, un espace transitionnel et des images identificatoires de substitution. L'enfant placé La question de l'enfant placé met en évidence le problème du chevauchement du groupe d'appartenance primaire et du groupe d'appartenance secondaire. [...]
[...] Les groupes d'appartenance secondaires. Il s'agit de tous les autres groupes où peut être inclu l'individu, aussi bien institutionnel que associatif, professionnel, personnel ou relationnel. L'appartenance au groupe secondaire ne peut se faire qu'après un ancrage individualisant dans le groupe primaire. En d'autres termes l'individu naissant forme son individuation dans la relation en miroir par rapport au groupe primaire et seulement ensuite il peut entrer dans les groupes d'appartenance secondaires, une fois que la relation d'objet et des rapports d'individus à individus sont devenus possibles. [...]
[...] Le groupe est un système en perpétuel mouvement malgré sa qualité de cadre. Il aurait été intéressant de traiter de la manière dont l'individu peut influencer le groupe, car l'individu est une partie du groupe, il en fait partie autant que n'importe quel autre individu. L'influence est donc possible et présente dans les deux sens. Peut-être aussi aurait-il été intéressant de hiérarchiser les groupes selon leur teneur, leur officialité, leur institutionnalisation, leur marginalité . et ainsi comparer les interactions individu-groupe et groupe-individu. [...]
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