Le psychologue concerné dans la relation psychologique, André Rey, tests sur l'intelligence, travaux en neurologie, psychologie enfantine, neutralité, démarche analytique
André Rey, psychologue du 20ème siècle et professeur à l'université de Genève, est reconnu pour ses tests sur l'intelligence, ses travaux en neurologie... Il a côtoyé entre autres Piaget avec qui il a élaboré divers tests en psychologie enfantine. Dans ce texte, Rey réfléchit sur la neutralité que peut avoir un psychologue dans sa démarche analytique : cette objectivité est-elle possible ? Il examine aussi la causalité de l'examen psychologique sur le patient.
[...] En effet ayant des méthodes et hypothèses stables grâce à leur vérification expérimentale, elles peuvent développer des hypothèses sans risquer de se baser totalement sur des suppositions. Il faut aussi rappeler qu'historiquement, la psychologie découle de la psycho-philosophie, ayant pour seuls concepts les introspections des philosophes : c'est-à-dire que leurs théories ne reposaient sur aucune preuve concrète, mais sur leurs observations sur eux-mêmes. Or depuis peu la psychologie a subi une rupture épistémologique et s'est réellement séparée de ces conceptions inexactes. L'héritage de cette philosophie qu'a reçu la psychologie est donc en partie basé sur ces concepts. [...]
[...] Dans ce texte, Rey réfléchit sur la neutralité que peut avoir un psychologue dans sa démarche analytique : cette objectivité est-elle possible ? Il examine aussi la causalité de l'examen psychologique sur le patient. Une neutralité dans sa démarche est une notion vers laquelle tout psychologue tend à atteindre. Néanmoins celle-ci est plus un objectif irréalisable. En effet, nous sommes influencés par nos prénotions comme les qualifie Durkheim, c'est-à-dire que notre éducation, notre société, etc. influencent nos comportements et nous formatent. [...]
[...] Ainsi il porterait les idées de différents concepts et non pas d'un seul, car un psychologue ne peut pas réaliser un entretien sans avoir lui même ses propres a priori et son langage (car cela est l'objet de base de tout entretien psychologique, et permet les relations inter-humains). Il faut distinguer et se rendre compte des erreurs que nous font connaître ces prénotions afin de pouvoir non les supprimer, mais les écarter, permettant ainsi de ne pas altérer nos observations. [...]
[...] Lors de l'entretien, le locuteur subit des réactions inconscientes aux propos du psychologue : en effet l'entretien influence le patient dans la prise en compte de son passé et de ses problèmes. De plus, l'échange entre les protagonistes peut créer une forme de vérité absolue vue par le patient des propos du psychologue. Ainsi il acquiesce à ce que dit le praticien sans recul. Mais ces déformations ne sont pas ajustables, car elles varient selon le patient, son passé, l'examinateur Ainsi, on peut dire que l'examen et ses aboutissants dépendent de la nature de l'entretien et des deux protagonistes, leur objectivité permettant ou non une bonne thérapie. [...]
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