Qui oserait encore de nos jours publier des livres qui se contredisent les uns les autres au fur et à mesure que les théories exposées dans ceux-ci avancent ? Certains le font, probablement, mais certainement aussi à leur insu.
Freud, par sa démarche analytique scientifique, ose contredire ses théories, pour en exposer des remaniements primordiaux, au fur et à mesure que sa pensée et, surtout, que son expérience clinique avance.
Ce recueil d'articles est entamé par « Psychonévroses de défense » qui amène le sujet de l'après-coup, au sujet de l'hystérie de conversion ; un événement traumatique advient et sera refoulé dans l'inconscient. Par la suite, et donc dans l'après-coup, un deuxième événement, qui lui, portera, soit l'affect du premier événement traumatique, soit sa représentation, surviendra et sera trop chargé affectivement pour être à nouveau refoulé. Il faudra alors trouver un moyen de décharger l'énergie psychique liée à cet événement qui n'a pu être renvoyé dans l'inconscient. Freud explique alors que parfois la représentation et l'affect liés à une expérience intolérable pour la conscience, se délieront l'un l'autre, pour aller se fixer à de nouvelles représentations ou à de nouveaux affects, qui eux, ne porteront pas les stigmates de la première expérience traumatique.
[...] Il explique en détail le comportement du père ainsi que celui de la mère et pose une question fondamentale dans la première partie de cet article : Quelle est la demande pour une cure analytique et surtout, de qui provient-elle? Dans ce cas précis, nous apprenons que la demande émane du père de la jeune fille, alors que celle-ci ne ressent pas plus que ça le besoin de consulter au sujet de son homosexualité. Dans une seconde partie, Freud expose l'analyse du cas. [...]
[...] En dissertant sur ces mécanismes, jalousie, paranoïa, homosexualité, Freud reprend, dans l'ordre, certaines manifestations de la névrose, de la psychose et de la perversion. Sur la jalousie il dira que des mécanismes paranoïaques, comme la projection, et que l'homosexualité participent à ce phénomène de jalousie. Selon lui la jalousie est forte de quatre dynamiques ; trahison de l'être aimé et haine vis-à-vis du rival, mais également trahison du rival et haine vis-à-vis de l'être aimé. Le paranoïaque, par son exigence d'amour, ressent toute indifférence comme un mépris hargneux ; les sentiments d'amour homosexuels que le paranoïaque peut ressentir, demeurent tout à fait intolérables pour la conscience, et plutôt que d'être refoulés ou déniés, seront retournés en leur contraire puis projetés à l'extérieur de la personne propre. [...]
[...] Dans le cas de la paranoïa, le mécanisme de défense principale employée étant la projection, le sujet va évacuer hors de sa conscience le retour du refoulé, en l'éjectant à l'extérieur de lui, sur des personnes autres. On passe de je m'en veux à Il m'en veut Isabel Usobiaga Les conversions de l'hystérie Revue française de psychanalyse 5/2012 (Vol. p. 1385-1439. ࠀࠟࠠࠡၾၿᑝᑞ⏟⚴✭✮唀唂唄嗨嗪嗬嗮帀应庘庚府庠庢度탨ꚻꚉꚉ꙲꙲摨摝摨偛䱤䱄䱄̏jᘀ坨虿唀Ĉᘆ坨虿 ᔔ뙨ᘀ剨)䌀ᑊ愀ᑊ唃Ĉᔌ뵨ぷᘀ剨)ᘆ剨)̓jᘀ剨) ቊ唀Ĉᔭ坨虿ᘀ剨)䈀Ī䩃䩏[3]䩐Freud S. et Breuer J. (1895 Études sur l'hystérie, paris, puf, 1967. [...]
[...] Dans le texte sur les souvenirs-écrans, il nous livre son interprétation des fragments de mémoire d'images infantiles qu'il peut nous rester. Il utilise le terme souvenir-écran, car ces images font office de boucliers contre des remémorations plus pénibles. Elles porteront en elles des fragments de ces événements douloureux, sans en livrer le sens profond. Le terme Bouclier est ici choisi comme une défense contre des images de souvenirs pénibles, qu'il convient de contrer. Il faudra considérer de contourner cet obstacle, cet écran, afin de tenter d'apercevoir ce qui saille sous le voile. [...]
[...] Quand ceci se produit, on retrouve alors une psychose hallucinatoire. Freud dès 1894, insiste sur le caractère sexuel des représentations qui vont être refoulées, puis, qui vont tenter de revenir sous forme déguisée à la conscience. N'oublions pas que l'hystérie, tant à l'époque de Freud qu'aujourd'hui, se métamorphose. Dans l'essai L'étiologie de l'hystérie Freud soulève un point fondamental de la psychanalyse ; il révèle que l'étiologie de l'hystérie, sa source, prend racine dans le sexuel. Véritable révolution à l'époque cette information apparaît de nos jours comme plus acceptable qu'autrefois, même si les thèses génétiques reviennent, le vent en poupe. [...]
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