Comment peut-on vivre en communauté si l'homme à un penchant pour l'agressivité ?
Quel est le vrai rôle que joue la culture dans les relations humaines ?
Et par quels moyens la culture va-t-elle tenter de résoudre ce problème d'agressivité ?
Telles sont les questions auxquelles Freud, médecin psychanalyste du XXe siècle répond dans cet extrait de Malaise dans la culture.
[...] Puis elle le mettra en garde contre certaines relations comme l'homosexualité ou l'inceste. L'homme a besoin de s'identifier, c'est une nécessité présente dans sa nature et qui lui permettra de se construire. Le modèle de l'enfant sera ses parents, mais à partir de l'adolescence, d'autres modèles viendront s'ajouter. C'est pour cela que la culture tente, à travers ses carcans, des mœurs de former au mieux les hommes pour en faire des modèles pouvant être suivis. Cette question d'agressivité, de culture et de morale est encore et toujours en travaux actuellement. [...]
[...] De là donc la mise en œuvre de méthodes qui doivent inciter les hommes à des identifications et à des relations d'amour inhibées quant au but, de là la restriction de la vie sexuelle et de là aussi ce commandement de l'idéal : aimer le prochain comme soi-même, qui se justifie effectivement par le fait que rien d'autre ne va autant à contre-courant de la nature humaine originelle. En dépit de tous ses efforts, cette tendance de la culture n'a pas atteint grand-chose jusqu'ici. La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question. Comment peut-on vivre en communauté si l'homme à un penchant pour l'agressivité ? Quel est le vrai rôle que joue la culture dans les relations humaines ? [...]
[...] Depuis tout petit on nous fait la morale en nous disant de jouer avec tout le monde , de ne pas engendrer des conflits et de nous entendre avec tout le monde, de ne pas faire aux autres ce qu'on n'aimerait pas qu'on nous fasse . Mais cela n'est pas possible, on ne peut pas aimer tout le monde, il y a certaines personnes avec qui on a plus d'affinités qu'avec d'autres. La morale nous fait peut-être accepter les hommes tels qu'ils sont, mais elle ne peut pas nous obliger à les aimer. Là encore, la culture tente de nous imposer un modèle moral qui serait une personne qui aime tout le monde, mais c'est contraire à la nature de l'homme. [...]
[...] Et cette agressivité se manifeste tout de même dans notre vie quotidienne, dans les conflits que l'on peut avoir avec les autres : au travail, par exemple, où l'homme est souvent appelé à être en perpétuelle compétition avec les autres . Mais heureusement, et grâce à la notion de culture, l'homme parvient tout de même à contrôler ses pulsions agressives en réagissant de manière plus sensée. La société du travail est une bonne représentation de la vie de l'homme en société, contrôlée par la culture. La culture a des conséquences morales. [...]
[...] Tout cela n'aurait-il pas soulevé l'idée que malgré les efforts de la culture, l'homme reste malgré tout agressif et voué à la guerre. Ce qui laisse réapparaître la nature de l'homme en dépit de ce que lui a inculqué la culture. Enfin, pourquoi la morale a-t-elle pour idéal de nous demander d'aimer le prochain comme nous-mêmes ? Cette morale existe depuis longtemps, elle a une valeur religieuse. La religion a pour but d'aider, de diriger les hommes vers le bien, de le mener vers le droit chemin. [...]
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