Introduction à la psychanalyse, Sigmund Freud, rôle de la science, sens de la psychanalyse, conscience, psychisme, égoïsme humain, Charles Darwin, biologie, mégalomanie humaine
On pense habituellement que l'homme est libre, mais également conscient de tout ce qui passe en lui, et donc que la conscience recouvre l'intégralité de son psychisme. La science, du latin "scientia", désigne la connaissance. Elle est définie par Platon comme étant "ce que l'on sait pour l'avoir appris, ce que l'on tient pour vrai au sens large". Les Grecs, déjà, distinguaient la sagesse théorique ou contemplative (sophia) de la sagesse pratique (phronesis) et c'est cette dernière qui se rapproche le plus de nos sciences actuelles. En effet pour Karl Popper une science l'est, si par des tests nous pouvons confirmer ou infirmer l'hypothèse de départ.
[...] Les avancées biologiques Puis, une seconde fois dans l'Histoire, cet égoïsme se verra blessé, cette fois-ci par la biologie et les recherches de Darwin, Wallace et autres. En effet de par l'utilisation de leur science ils ont su démontrer que l'homme n'avait pas une place privilégiée dans l'ordre de création, mais qu'il descendait bel et bien du règne animal. Par conséquent, une seconde fois, la croyance commune se voit blessée par la science. De plus, l'animal prend de plus en plus d'importance dans le droit. [...]
[...] Dans ce texte, Freud nous montre que la psychanalyse est une science allant à l'encontre d'une croyance commune, mais cela à juste titre, car toute grande découverte doit s'accompagner d'une remise en question et ce que l'on considère comme acquis ne l'est pas forcément. Toutefois, la science et la philosophie sont loin d'être les seules à infliger à l'humanité certains démentis. La littérature par exemple, le fait également. Quoi qu'il en soit et dans ce contexte sanitaire, il revient à l'homme de tout faire pour ne plus être cet égoïste naïf, d'accepter certaines vérités indubitables et de réfléchir par lui-même avec philosophie et sagesse sur le monde qui l'entoure. [...]
[...] Quels sont alors le rôle et le sens à donner à la science et notamment à la psychanalyse ? Sigmund Freud, dans cet extrait tiré de son œuvre Introduction à la psychanalyse, partie, chapitre 18, affirme que la psychanalyse constituera un des grands démentis de l'histoire des sciences. Elle a permis, notamment par la mise en avant de l'inconscient, d'aller à l'encontre des idées jusque-là affirmées et ainsi d'apporter une part de modestie et d'incrédulité dans l'humanité. L'égoïsme humain Dès la première phrase, Freud expose l'importance de la science au cours de ces derniers siècles s'imposant à l'égoïsme humain c'est-à-dire la tendance à tout rapporter à son espèce. [...]
[...] Dans cette lignée, mais dans un autre contexte, Hobbes ira même jusqu'à dire que l'homme est un loup pour l'homme . La mégalomanie humaine Mais à ces deux grands démentis s'en ajoutera un troisième selon Freud. En effet ici la mégalomanie humaine se verra une nouvelle fois attaquée par la recherche psychologique. Ici, l'auteur met en avant le fait que la conscience, le moi, n'est pas maître dans sa propre maison. En effet la conscience gouverne, mais n'est pas maître puisque comment être maître de ce qu'on ne connait pas, de ce dont on n'a pas conscience et qui relève de l'inconscient ? [...]
[...] Cela se réfère à ce que nous avons vu précédemment, renforçant la légitimité de défier l'idée d'une pleine conscience. La psychanalyse se voit alors supporter une tâche plus lourde que les nouvelles idées précédentes puisqu'elle doit étendre cette manière de voir à l'aide de matériaux empruntés à l'expérience et accessibles à tous . En effet le conscient faisant partie intégrante de chacun. C'est un concept complexe à intégrer quand on pense agir de notre propre chef depuis toujours. Cette nouvelle vérité nécessite toutefois l'apport de certaines preuves. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture