Résumé et analyse d'un texte, extrait de la revue "Confrontations psychiatriques" de 1998, dans lequel les deux auteurs, respectivement psychiatre et sociologue, ont cherché à se confronter à une nouvelle forme de la clinique psychopathologique, à travers la vision d'un homme dit « post-moderne » ancré dans un contexte de précarité.
Ils remettent ainsi en cause une forme de psychiatrie à la lumière des nouvelles questions sociétales qui s'imposent actuellement depuis une dizaine d'années. Ils font ainsi le parallèle entre un aspect clinique et des paramètres sociaux récents qui viendraient perturber les pratiques déjà existantes afin, selon eux, de faire progresser la psychiatrie, tant sur un plan technique que théorique.
Ce qui les interroge, dans un premier temps, c'est cette disproportion dans la pratique courante à ne tenir compte que d'une vision individualiste d'un patient et pas de ses relations interpersonnelles, ce qui renvoie à la question du lien social et sa légitimité dans un travail thérapeutique.
Par ailleurs, les auteurs mettent en exergue les discours maintes fois élaborés autour de l'accueil des personnes en situation précaire, sans cesse ballottées entre la psychiatrie et le social, constat corrélé aux dysfonctionnements du monde post-moderne qui se voit touché par la précarisation même du système aidant. Ils posent donc la question de l'évolution nécessaire de la clinique qui devrait être bousculée afin de tenir compte de la question sociale.
[...] S'ils s'accordent pour affirmer dans une certaine mesure que le fait d'entendre la souffrance n'est en réalité qu'une modalité culturelle propre à renforcer le statut de l'individu post- moderne, il n'en reste pas moins que la souffrance en tant que telle n'est pas reconnue ouvertement dans la formation psychiatrique ou psychothérapeutique. Elle n'est que psychique et non médicale. Selon une vision freudienne de ce concept, la souffrance permet d'atteindre le principe de réalité car la vie n'est pas constituée du seul principe de plaisir. Aussi, grâce à elle l'individu surmonte l'angoisse de la perte. Mais Furtos rappelle qu'il existe des souffrances pathologiques en ce qu'elles empêchent de vivre, qui doivent être traitées et comprises par les soignants, malgré la difficulté que ceux-ci rencontrent pouvant activer chez eux une souffrance également. [...]
[...] Des études publiées à la Documentation Française mettent en exergue une réelle souffrance psychique, voire psychiatrique, chez les personnes en grande précarité, d'une part, et, d'autre part, une demande des travailleurs sociaux face à cette souffrance qui peut se résumer à l'expression aidez- nous à aider Selon ces travaux, il semble que les outils créés par les équipes soignantes sont mal adaptés, trop isolés, trop fermés afin que la relation soignante se développe pour parvenir à restaurer le lien social qui fait défaut. Une nouvelle interrogation émerge : Comment proposer un soin, sa continuité et une insertion sociale dans le même temps ? Les dispositifs mis en place depuis la fin des années 90 sont multiples mais le problème n'en est pour autant pas résolu. Il existe désormais des difficultés supplémentaires pour les équipes soignantes qui sont la multiplicité des intervenants, des structures et la dispersion des lieux auxquels se raccrochent les personnes en situation d'exclusion. [...]
[...] En effet, de tout temps, la médiatisation a été utilisée pour dénoncer, pour mettre en crise. Et ce phénomène apparaît comme la concrétisation par excellence d'une rupture de la frontière entre public et privé. Quant à la problématique de l'exclusion, plus besoin de remonter à l'Hiver 54, il suffit de remarquer ce qu'ont réalisé les enfants de Don Quichotte. Selon moi, il est important de lier la question de l'exclusion au traitement médiatique qui en est fait pour aller au-delà du clivage social/psychologie. [...]
[...] Par ailleurs, les auteurs mettent en exergue les discours maintes fois élaborés autour de l'accueil des personnes en situation précaire, sans cesse ballottées entre la psychiatrie et le social, constat corrélé aux dysfonctionnements du monde post-moderne qui se voit touché par la précarisation même du système aidant. Ils posent donc la question de l'évolution nécessaire de la clinique qui devrait être bousculée afin de tenir compte de la question sociale. Afin d'expliciter leur recherche, Furtos et Laval définissent ce qui apparaît comme l'élément phare de leur réflexion : l'individu post-moderne. [...]
[...] Réalité ou fiction ? Bibliographie François Jost, La télévision du quotidien, entre réalité et fiction, Bruxelles : De Boeck Université pages. Jacques Walter, sous la direction de., Télévision et Exclusion, Paris : L'Harmattan pages. Annexe Pauvreté : Le terme signifie produire peu Il vient su latin pauper conjonction de paucis = peu et de parere = engendrer, produire, qui a donné le mot parent On retrouve la notion des inutiles au monde évoqué par Robert Castel, à connotation narcissique fortement péjorative. [...]
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