Nasio affirme que l'inconscient existe, mais il est une réalité virtuelle qui a la faculté de produire des effets réels dans notre vie. C'est cela son existence : l'inconscient n'existe que par les effets concrets qu'il produit. L'inconscient n'existe que lorsqu'il s'extériorise. Il n'y a d'inconscient que dans l'événement même. L'inconscient n'a de réalité que par les formations de l'inconscient. Il se révèle dans un acte qui surprend et dépasse l'intention de l'analysant qui parle.
Cet acte, plutôt que de révéler un inconscient occulte et déjà là, produit l'inconscient et le fait exister. Il serait erroné de croire qu'avant le lapsus, par exemple, l'inconscient attendait pour se manifester ou qu'au contraire, après le lapsus, il en reste une trace devenue inconsciente. Les formations de l'inconscient se présentent à nous comme des actes, des paroles, des images qui surgissent brusquement et dépassent nos intentions et notre savoir conscient.
[...] Ces éléments sont appelés par Lacan signifiants. En tant que signifiant, il ne dit rien, mais surtout il ne veut rien dire, il ne s'adresse à personne, le dit comme signifiant est, sans plus. Un signifiant dit Nasio, est ce qui résiste à tout sens, il n'est aucunement destiné à recevoir un sens dès qu'on interprète un signifiant, il cesse d'être signifiant pour devenir signe. Chaque signifiant est attaché à un ensemble d'autres signifiants ; il est un parmi d'autres avec lequel il s'articule. [...]
[...] Il n'est d'inconscient que partagé dit Nasio. L'inconscient ne peut pas être individuel ni subjectif, il ne peut être que partagé. Il n'y a pas un inconscient de l'analysant et puis un autre propre à l'analyste, il n'y a qu'un seul inconscient dans la relation analytique. Il semble que pour Nasio, la dimension du dire implique la relation : A cet instant, praticien et patient s'effacent dans leurs différences à la faveur d'un dit qui vient en même temps sceller leur lien L'interprétation est alors une manifestation chez le psychanalyste de l'inconscient de son patient. [...]
[...] Une circulation non réglée parce que coupée de toute visée référentielle et de toute Communication. Ainsi dit Laplanche, on peut remettre en question cette formule : ça parle l'inconscient au contraire ne parle à personne le ça ne parle de rien que de lui - même. Il ne signifie rien, il n'a aucune intention signifiante, et tout l'effort de la cure c'est, précisément, ce ça qui ne parle pas, de le faire parler à quelqu'un et de le faire parler de quelque chose, c'est-à-dire le plus souvent d'un passé oublié. [...]
[...] L'inconscient n'existe que lorsqu'il s'extériorise. Il n'y a d'inconscient que dans l'événement même. L'inconscient n'a de réalité que par les formations de l'inconscient. Il se révèle dans un acte qui surprend et dépasse l'intention de l'analysant qui parle. Cet acte, plutôt que de révéler un inconscient occulte et déjà là, produit l'inconscient et le fait exister. Il serait erroné de croire qu'avant le lapsus, par exemple, l'inconscient attendait pour se manifester ou qu'au contraire, après le lapsus, il en reste une trace devenue inconsciente. [...]
[...] L'inconscient défini du point de vue économique. De ce point de vue, la source d'excitation s'appelle représentant des pulsions, et les productions terminales de l'inconscient sont des fantasmes. Les fantasmes ou formations délirantes peuvent jouer le rôle de défense du moi contre la poussée inconsciente. Le psychisme tend toujours vers la jouissance. Le symptôme est aussi bien peine que soulagement, souffrance pour le moi que jouissance pour le psychisme. C'est précisément cet effet libérateur du fantasme ou du symptôme que nous tenons pour l'une des figures majeures de la jouissance. [...]
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