L'auteur de ce texte, Sigmund Freud, est né le 6 mai 1856 à Freiberg en Moravie, actuelle République tchèque ; il mourra le 23 septembre 1939 à Londres d'un cancer de la mâchoire. Docteur en médecine, spécialisé en neurologie, Freud est avant tout l'inventeur de la psychanalyse. Il suivra à Paris les cours de Jean Martin Charcot (1825-1893), clinicien et neurologue français connu pour ses travaux sur l'hypnose et l'hystérie. Sous l'influence de Charcot et de Bernheim, il fait, en collaboration avec Joseph Breuer avec qui il nouera une grande amitié, ses premiers travaux sur l'hystérie et l'utilisation de l'hypnose. Ils écriront ensemble des études sur l'hystérie, puis Freud utilisera la suggestion et la méthode cathartique avant de créer une méthode originale d'exploration de l'inconscient.
Il commence la cure de l'homme aux loups après avoir publié "L'interprétation des rêves", et "Trois essais sur la théorie sexuelle", livre dans lequel il étudie les manifestations de la sexualité infantile. L'étude du cas de ce patient vient illustrer et soutenir les théories avancées par Freud à cette période.
[...] L'enfant s'était mis à la place de la mère et ainsi enviait cette relation avec son père. Freud dit que l'organe sur lequel pouvait se manifester l'identification avec la femme, la position homosexuelle passive envers l'homme, était la zone anale Les troubles dans la fonction de cette zone avaient maintenant acquis la signification d'impulsions féminines de tendresse, et ils la conservèrent pendant la maladie nerveuse ultérieure. Ensuite, Freud observa que dans l'esprit du patient, la femme était castrée et que la fonction du vagin était équivalente à la fonction intestinale. [...]
[...] En proie à une grande angoisse, celle manifestement d'être dévoré par les loups, je poussai un cri et me réveillai. Ma bonne d'enfants accourut au chevet de mon lit pour voir ce qui m'était arrivé. Un bon moment s'écoula jusqu'à ce que je sois convaincu que ce n'avait été qu'un rêve, tant l'image de la fenêtre qui s'ouvre et les loups qui sont assis sur l'arbre m'étaient apparus naturelle et nette. Je finis par me calmer, me sentis comme délivré d'un danger et me rendormis. [...]
[...] Il succède au stade oral et se caractérise par une focalisation de l'enfant sur la région rectale. Cette période se joue de 1 à 3 ans en moyenne et à ce moment-là, l'enfant découvre le plaisir que lui procure le fait de retenir les matières fécales ou de les expulser. Sous l'œil de ses parents qui le pressent de devenir propre, l'enfant développe la sensation d'avoir un certain pouvoir sur ses parents, notamment celui de les faire patienter, manifestant ainsi de l'agressivité à leur égard. [...]
[...] Les femmes représentent toutes des substituts de la mère. Dans un autre rêve évoqué par le patient, Serguei enfant, arrache les ailes d'un insecte à rayures jaunes qui est capable de piquer, c'est-à-dire de faire mal comme Grouscha à travers ses menaces. Les associations de Sergueï montreront que dans ce rêve, il se venge de Grouscha qui l'avait menacé de castration, en la castrant, c'est-à-dire, en arrachant les ailles du papillon jaune. La scène avec Grouscha que Freud situe à deux ans et demi montre d'après lui un petit garçon au stade de l'organisation génitale. [...]
[...] Il s'identifie ainsi à la mère et non au père. Ce problème que Freud appelle Oedipe inversé va engendrer une angoisse de castration importante chez le petit Sergueï. Suivie d'un refoulement et d'une lutte contre ce désir de soumission au père. L'analyse de Freud repose entièrement sur la scène originaire où Sergueï fut témoin de l'union de ses parents à l'âge d'un an et demi. Néanmoins, compte tenu de l'âge du sujet à l'époque de cette scène, on peut s'interroger sur le fait que Sergueï puisse comprendre l'union de ses parents. [...]
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