Dans ce texte, Freud se pose la question, comme bien d'autres auparavant, du but, du sens, de l'existence humaine. Il va même plus loin que cela puisqu'il se demande en fait si, finalement, il existe bien un unique but à la vie de tous les hommes et si l'on doit réellement se contraindre à le chercher. En effet, il semble exprimer ici le fait que la définition de l'essence de la vie humaine n'est en fait qu'affaire de religion.
En ce sens, cela supposerait que l'on puisse alors trouver plusieurs réponses à cette question et ceci en fonction des différentes religions. Mais cela supposerait également que les non-croyants se trouvent dans l'incapacité de trouver un sens à leur vie. Cette volonté de recherche de sens ne serait ainsi pas nécessaire et relèverait de notre nature orgueilleuse.
[...] La religion restreint d'une part la liberté de chacun de se définir en imposant des règles de vie, des actes à effectuer pour donner du sens à sa vie mais d'autre part, la pluralité des religions permet à chacun de choisir ce qu'il pense correspondre à l'idée qu'il se fait du sens de la vie humaine. Cependant, tous les hommes ne croient pas en Dieu ou ne se plient pas aux règles et aux idées d'une religion. C'est peut-être cela qui a mené Freud à évoquer le fait que cette recherche d'un but de la vie humaine ne s'avère pas absolument nécessaire. [...]
[...] Enfin, on peut également se poser la question de l'existence d'un sens de la vie qui vaudrait pour tous les hommes et ce dès notre naissance. Ne naîtrions-nous pas au contraire sans but pour se construire ensuite à notre façon et se choisir un but précis ? C'est ce que semblent penser certains et notamment les existentialistes pour qui l'existence précède l'essence. En ce sens, l'homme n'a pas besoin de perdre son tps à chercher quel est le but de la vie humaine mais il doit se consacrer à une réflexion plus personnelle sur le sens de sa propre vie. [...]
[...] Freud cherche donc ici à démontrer l'idée selon laquelle l'unique moyen de trouver une réponse à la question du but de l'existence humaine est de se fier aux dires de la religion, les différentes religions engendrant différents pts de vue sur le sujet. On peut cependant se demander s'il n'existe pas d'autres alternatives pour les personnes n'adhérant à aucune religion et, plus largement, s'il existe réellement un but précis commun à l'ensemble de l'humanité ou si, au contraire, chacun se doit de trouver son propre sens. [...]
[...] Finalement, le simple fait de chercher ce but suppose qu'il existe. Freud ne semble pas tout à fait d'accord avec cela et, pour lui, cette attitude de l'homme traduirait un certain orgueil En effet, si l'on reprend son exemple, on comprend bien que finalement, on essaie en vain de se chercher une raison d'être alors que l'on n'en accorde aucune aux animaux, si ce n'est en leur donnant du sens par rapport à notre propre existence. Ce qu'il a voulu dire ici, c'est que si l'on cherche ainsi à se définir c'est tout simplement pour flatter son ego en prouvant que l'Homme appartient à une race supérieure et ceci de par le fait que, contrairement aux autres éléments de ce monde, nous avons un sens prédéterminé. [...]
[...] Freud et la religion - "La question du but de la vie humaine a été posée d'innombrables fois ; elle n'a jamais encore reçu de réponse satisfaisante . " Texte La question du but de la vie humaine a été posée d'innombrables fois ; elle n'a jamais encore reçu de réponse satisfaisante. Peut-être n'en comporte-t-elle aucune. Maints de ces esprits interrogeants qui l'ont posée ont ajouté : s'il était avéré que la vie n'eût aucun but, elle perdrait à nos yeux toute valeur. [...]
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