Explication d'un extrait de Métapsychologie de Freud (Terminale ES) traitant de l'inconscient. De "On nous conteste (...)" à "(...) ce dont nous avons fait l'hypothèse."
[...] C'est, comme le dit Freud, ce gain de sens que l'homme recherche : en lui infligeant une ultime blessure en lui disant qu'il ne se connaît pas totalement, Freud permet à l'homme de comprendre des actes qu'auparavant il n'entendait pas. On réalise qu'une partie de nous nous échappe, mais on réalise aussi que tous les actes ont une explication : on n'agit jamais sous le coup du hasard. Pour Freud, c'est surtout pour cela qu'il est important de travailler l'hypothèse de l'inconscient. Freud, dans une dernière partie, ajoute à son argumentation un dernier argument, puis conclut. Le connecteur de plus indique au lecteur que l'auteur ajoute un nouvel argument. [...]
[...] La seconde était de prouver scientifiquement la véracité de son hypothèse selon laquelle la conscience n'était pas la seule entité qui pouvait expliquer les actes. Freud, dans ce texte au moins, n'atteint pas l'objectif fixé. Néanmoins, presque an siècle après les travaux de Freud, l'existence de l'inconscient ne fait plus de doute, le terme est même entré le langage courant. En revanche, le contenus le l'inconscient fait aujourd'hui encore débat : s'agit-il réellement de de pulsions libidinales ? [...]
[...] Selon lui, de nombreux symptômes d'ordre psychologique ne trouvent pas leur explication dans la connaissance du sujet. Il nous faut par ailleurs remarquer que, dans cette partie de son exposé, Freud prend uniquement en compte l'aspect psychique de l'homme, et non son aspect physique : il n'y a pour l'instant pas de lien entre le corps et l'esprit. Pour autant, Freud prend en compte l'homme malade ainsi que l'homme sain : cela se rapporte à sa théorie selon laquelle tous les hommes sont névrosés, même le plus sain. [...]
[...] Freud, dans la première partie de son texte, nous rappelle sa thèse. Selon lui, le psychisme se divise en deux parties : la conscience ainsi que l'inconscient. La conscience, qui est la connaissance immédiate que l'esprit a de ses actes et de ses états, serait donc complétée par l'inconscient, qui serait alors un complément de connaissance que l'esprit aurait, en particulier de ses actes. Il nous faut remarquer que Freud utilise le terme scientifiquement : dès le départ de l'argumentation, l'auteur nous rappelle que la psychologie n'est pas une herméneutique puisqu'il est nécessaire d'adopter une démarche scientifique pour prouver la véracité ou l'absurdité de l'hypothèse de l'inconscient. [...]
[...] C'est d'ailleurs paradoxal, car il utilise le terme scientifiquement au début de sa démonstration, tout en sachant que sa démonstration ne lui permettra justement pas d'arriver à une vérité scientifique. L'hypothèse de départ, malgré une démonstration sans faille, reste donc une hypothèse. Freud, dans son texte établit donc une démonstration astucieuse et complète, même si le dernier argument qui aurait transformé l'hypothèse en vérité (c'est le but d'une démonstration), n'est lui-même qu'une hypothèse. L'auteur s'était donné deux missions : la première, réussie, était de justifier la nécessité les travaux de ses pairs sur l'inconscient. [...]
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