Au cours de l'automne 1892 Freud rencontre Elisabeth. C'est un médecin de ses amis qui lui demande de l'examiner. Elisabeth va se révéler être atteinte d'une hystérie. De nos jours la notion de l'hystérie a beaucoup évolué depuis les descriptions de J. Charcot et de S. Freud. Elle laisse la place peu à peu à une névrose dont les manifestations cliniques variées sont des symptômes corporels, qui ne peuvent être rattachés à aucune cause organique.
Cette étude de l'hystérie sur Elisabeth V.R va permettre à Freud de développer les bases de la psychanalyse, n'ayant aucune possibilité de recours à l'hypnose (l'hypnose a peu d'effets sur Elisabeth, elle y résiste). A l'époque l'hypnose était la seule psychothérapie existante. Il l'a toujours utilisée face à un patient hystérique. L'état hypnotique, en ouvrant l'accès à l'inconscient, nous envoie des réponses et ainsi permet un travail de guérison. Freud va alors s'adapter et mettre en place les bases de la psychanalyse. Elle repose sur le principe selon lequel l'esprit comprend une part inconsciente faite d'idées, de souvenirs et de pensées qui sont refoulées parce qu'ils menacent le concept de soi.
[...] Elle regretta donc amèrement de s'être autorisée cet écart. Selon Freud, c'est le contraste entre le bonheur ressenti du moment passé avec cet homme et ce qu'elle ressentit vis-à-vis de son père à son retour que naquit un cas d'incompatibilité, un conflit entre deux ressentiments opposés. Par conséquent, la représentation érotique fut rejetée et l'affect lié à celle-ci servit à ranimer une douleur physique présente à ce moment- là. C'est en cela qu'il s'agit d'un mécanisme de conversion. La malade expliqua lors d'un entretien avec Freud que l'endroit de ses douleurs, la cuisse droite, est celui où son père posait ses jambes lorsqu'il avait besoin de soins. [...]
[...] Atteint d'un cancer de la mâchoire il meurt le 23 septembre 1939. Présentation de la patiente : son histoire, sa famille Élisabeth est une jeune fille de vingt-quatre ans, cadette de 3 filles célibataires. Elle est décrite par Freud comme paraissant intelligente et supportant les souffrances qui gênaient ses relations sociales et ses plaisirs avec la mine sereine. Elle est calme et tranquille d'esprit, on note ici une maîtrise de soi, Élisabeth est confiante. Par ailleurs, une tout autre description faite par son père introduit un véritable paradoxe ; celui-ci la décrit comme étant impertinente et ergoteuse, insolente et méchante Freud ne tiendra pas compte de cette description. [...]
[...] Le traitement entreprit avec Élisabeth consistait à d'abord se faire raconter par la malade tout ce qui lui est connu, en notant avec soin les passages où une association demeure énigmatique puis de creuser dans les couches profondes du souvenir en utilisant dans ce cas soit l'hypnose soit une technique analogue à cette dernière. L'histoire des souffrances racontée pas mademoiselle Élisabeth était longue et tissée de toutes sortes d'évènements douloureux. Pendant ses récits, elle n'était pas en état d'hypnose. Freud la faisait simplement s'allonger les yeux fermés, mais lorsqu'un passage de son récit la touchait plus profondément, elle semblait tomber spontanément dans un état analogue à l'état hypnotique, elle restait allongée, sans bouger, les yeux fermés. [...]
[...] Freud souligne que l'expression de satisfaction concorde sans doute au contenu des pensées associées aux douleurs d'Élisabeth. Ces douleurs ont commencé lorsqu'elle s'occupait de son père malade et ce n'est que deux ans après sa mort qu'elles sont devenues handicapantes. La patiente connait des périodes où la douleur s'apaise et d'autres où elle est extrêmement violente. Lorsque Freud s'intéressa à l'impression psychique qui était liée à la première apparition des douleurs, Élisabeth évoqua une soirée qui l'avait marquée. Un soir, elle s'absenta du chevet de son père pour être en compagnie d'un homme qu'elle désirait. [...]
[...] Études de l'hystérie : cas Élisabeth V.R, Sigmund FREUD Sommaire 1. Introduction Eléments biographiques de la vie de Sigmund Freud Présentation de la patiente : son histoire, sa famille Motif de la consultation Présentation de sa famille Symptômes de la patiente Le traitement Première rencontre Première période du traitement Deuxième période du traitement Troisième et dernière période du traitement Conclusion 10 Introduction Au cours de l'automne 1892, Freud rencontre Élisabeth. C'est un médecin de ses amis qui lui demande de l'examiner. [...]
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