Le cas clinique que nous vous présentons est tiré du livre de Caroline Eliacheff, A corps et à cris.
[...] Cette relation qui va se nouer est d'une extrême importance pour que l'analyste puisse comprendre et faire évoluer son petit patient. La neutralité du thérapeute dans une thérapie avec un enfant ne signifie pas rester en retrait, dans ces thérapies le thérapeute doit nécessairement s'impliquer. Une autre remarque peut être la place de la parole du thérapeute si elle est très limité voir inexistante dans une thérapie adulte, elle existe nécessairement avec les enfants, eux ne parlant pas le thérapeute va reprendre leurs actions et les mettre sous forme verbale. [...]
[...] L'enfant utilise un langage non verbal, un langage corporel qu'il est nécessaire de savoir décrypter pour en comprendre le sens et pouvoir lui venir en aide. La demande La demande chez l'adulte est bien souvent une demande personnelle, la recherche d'une solution pour répondre à des symptômes devenus trop envahissants, et s'il est possible que même à l'âge adulte la demande provienne d'une tierce personne, chez l'enfant la demande émane nécessairement de l'entourage. Cet entourage est de plus nécessaire à l'avancée de l'analyse, c'est lui qui permettra au thérapeute de connaître l'anamnèse du petit patient et les raisons pour lesquels il est devant lui. [...]
[...] Car la séparation temporaire de l'enfant d'avec sa famille, doit-elle nécessairement être vécue sur un mode dramatique ? Et si c'était un mal pour un bien ? Pourquoi ne pas voir, dans le placement, une nouvelle chance, celle de disposer d'un espace et d'un temps de réflexion assistée, d'une possibilité de re-positionnement ? Alors ce ne serait pas une porte qui se ferme, un rideau de fer qui s'abattrait au beau milieu de l'unité sacrée de la cellule familiale, mais au contraire une porte qui s'ouvre, une percée bienvenue dans une situation inextricable où l'asphyxie menaçait et qui ne semblait plus présenter d'issue. [...]
[...] En France, jusqu'à la Révolution, le père exerce son autorité sur ses enfants leur vie durant. Ce n'est qu'en 1793 que ce pouvoir s'arrête à la majorité. les enfants appartiennent à la République avant d'appartenir à leurs parents. dira DANTON. Il ne s'agissait pas alors d'autorité parentale comme c'est le cas aujourd'hui mais de puissance paternelle terme décrié par certains révolutionnaires dont CAMBACERES qui déclarera en 1793 que les premiers tuteurs sont les père et mère. Qu'on ne parle donc pas de puissance paternelle ! [...]
[...] Elle articule notre pensée dans une progressive constatation de l'indéniable réflexion dont font preuve les enfants, les bébés, ainsi que la part évidente que prennent les mots dans l'organisation de cette réflexion, le besoin de ces paroles utiles. Dans une première partie qu'elle intitule les bébés ont le langage elle nous présente des cas d'enfant vivant dans l'ignorance verbale de leurs histoires. On leur en dit le minimum et surtout pas ce qui pourrait les blesser d'avantage. On les maintient dans une ignorance de mot, pour leur bien Ce bien est la négation du fait qu'ils perçoivent, absorbent ce qui se passe à l'extérieur. De leurs quêtes de réponse qu'ils expriment par leurs maux, faute de mot. [...]
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