Durkheim explique d'entrée de jeu que le rôle moral de la discipline scolaire consiste à inculquer l'enfant à respecter les règles impersonnelles et abstraites, et aussi à l'habituer à se dominer et à se contenir. L'autorité est vue par l'auteur comme la qualité primordiale du maître d'école et son rôle est de transmettre cet esprit de discipline qui est loin d'être un jeu ou même plaisant. C'est le dénaturer que de le croire aimable et facile, pourtant il est, à travers l'école, seulement une initiation à la vie sérieuse et il ne faut pas oublier que l'enfant reste un enfant et donc le traiter comme tel. La famille c'est le côté désirable et attrayant dans l'éducation, dans le devoir alors que l'école correspond plutôt au côté impératif et plus sévère. La classe est une petite société où il est normal qu'il y ait une morale propre en rapport avec tout ce qui la constitue et une classe bien disciplinée est une classe où l'on punit peu. Les punitions et l'indiscipline marchent logiquement de pair.
Pourquoi faut-il punir ?
[...] Face à cela Durkheim réagit. Pour lui, la vraie sanction comme la vraie conséquence naturelle c'est le blâme. C'est l'essentiel de la peine. Le but n'est pas de faire souffrir l'enfant, mais il s'agit de réaffirmer le devoir au moment où il est violé. Tout ce qui ne sert pas dans la peine à cela, tout ce qui ne contribue pas à produire cet effet est mauvais et doit être proscrit. Pour terminer avec cette douzième leçon, Emile Durkheim va parler de la prohibition des châtiments corporels qui est à la base de notre pénalité scolaire. [...]
[...] Enfin, il ne faut pas punir de sorte que l'enfant croit qu'on a agi sous l'effet de la colère, il faut réagir avec sang-froid, mais il ne faut pas non plus qu'il y ait un temps trop long entre la faute et la peine. En revanche il faut malgré tout montrer son mécontentement puisque punir c'est blâmer, blâmer c'est protester. [...]
[...] Treizième leçon : La pénalité scolaire (fin) Enfin, en beaucoup plus bref, Emile Durkheim va nous faire comprendre que la punition ne doit pas nuire et en plus de cela doit servir, à celui qui la subit. En d'autres termes, il faut que ce dernier-là paraisse respectable. Pour lui les principaux éléments de la pénalité scolaire en plus du blâme et de la réprimande, il y a les privations de jeux et les tâches en plus à rendre. Le tort de la punition est qu'elle contribue à faire retomber l'enfant dans la récidive. Une faute en entraine toujours une autre et on est moins sensible à cette honte (de la punition) une fois qu'on l'a ressentie. [...]
[...] Cette vision de la punition est bien sûr discutée. La douleur par elle-même est toujours un mal. Guyau dit que c'est comme si un médecin pour soigner un bras malade commençait à amputer l'autre. Pourtant, il faut garder quelque chose de cette théorie, le fait que la peine efface ou tout du moins essaie de réparer au mieux la faute, mais pas qu'elle fasse souffrir, car la nature de la punition est ailleurs. A l'école ce qui fait l'autorité de la règle c'est cette façon dont les enfants se représentent une règle inviolable et sacrée. [...]
[...] Selon Durkheim il pourra penser que cette inviolabilité n'était pas réelle. Le but du maître dans ce cas sera de montrer que même violée, cette règle mérite le respect, elle doit être considérée comme sacré aux yeux de l'enfant. Ensuite, après cela Durkheim insiste sur le fait que punir c'est réprouver, c'est blâmer, c'est-à-dire le fait d'avoir un jugement défavorable sur le comportement ou les paroles de quelqu'un. C'est exprimer sa réprobation à l'égard de quelqu'un ou de son comportement. [...]
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