Le choix d'un ouvrage à étudier n'est jamais pour moi le fruit du hasard. Depuis mon adolescence, il répond rarement à une simple quête d'évasion et de divertissement, il fait le plus souvent écho à un besoin d'information, une émotion, une expérience vécue.
Ainsi, lorsqu'il s'est agi de déterminer le livre qui allait servir de base à ce travail j'ai longuement hésité, mais je savais que je me dirigerais vers une de mes lectures passées et que le thème abordé me toucherait au plus près, sans quoi je ne me sais pas capable d'en parler avec conviction et d'avoir à coeur d'en livrer une analyse qui me corresponde.
Je vais donc, tout au long de ce dossier, bâtir mon analyse psychosociale de Dans la Peau d'un Noir, récit autobiographique publié par John Howard Griffin en 1961.
La question qui a guidé toute ma lecture analytique est la suivante : pourquoi un homme a-t-il décidé de renoncer temporairement à son statut, à sa culture pour s'immerger totalement dans la vie quotidienne de la communauté Noire des États du Sud de l'Amérique de la fin des années 1950 ? (...)
[...] La personne avec laquelle il converse, pourtant érudite, refuse en effet d'admettre qu'un Noir puisse être l'auteur de ces théories. Griffin éprouve alors une certaine souffrance. Peu de rencontres contrediront sa vision négative des comportements des Blancs, qu'il juge dominateurs, haineux et pleins de préjugés malsains. Quand arrivent les derniers jours de son reportage, Griffin s'amuse à alterner des moments comme homme blanc puis noir. On peut voir dans cette attitude plusieurs objectifs, plus ou moins conscients. Voyant approcher la fin de cette expérience, il se prépare mentalement à un retour à son existence de Blanc. [...]
[...] Malheureusement, il ne s'agit pas d'une fiction L'écriture de Griffin a souvent été jugée moyenne, mais son ambition n'était pas de créer une œuvre littéraire, il relatait des faits. Cette neutralité de style apporte selon moi un caractère implacable et violent à la réalité décrite. On ne s'attarde pas sur des figures de style, les mots, toujours simples, sont parfois crus. On peut alors s'identifier à cet homme, qui confie sa peur, son sentiment d'impuissance aussi face aux agressions permanentes. Griffin possède une force morale impressionnante qui lui permet de ne pas sombrer dans la folie ou le désespoir durant cette épreuve. [...]
[...] Il se destine à la carrière de psychiatre. Intéressé par la musicologie, il passe quelque temps chez les Bénédictins où il fait des recherches historiques et étudie les effets de la musique sur la folie. Quant la Seconde Guerre Mondiale éclate, il est rattaché au service psychiatrique d'un hôpital en France. Puis il prend part à la Résistance et aide à l'évacuation d'enfants Juifs. De retour aux États-Unis en 1941, il s'engage dans l'Armée de l'Air et va servir dans le Pacifique. [...]
[...] Après cela, Griffin avertit le F.B.I. de son intention, même s'il est conscient que les autorités ne lui seront d'aucune aide. Il s'attaque ensuite au cœur de cette expérience et cherche avec des dermatologues un moyen de devenir noir de façon semi-permanente. Avec un suivi médical il entame donc son processus de transformation rapide, qui passe par une prise de médicaments et une exposition aux ultraviolets. Pour parfaire la métamorphose, l'auteur ajoute une couche de maquillage et se rase la tête. [...]
[...] Kennedy oblige la garde nationale à protéger le campus. Il œuvre également pour accélérer la déségrégation à l'université d'Alabama, malgré l'opposition du gouverneur. Les Noirs poursuivent leurs manifestations contre la violence et la discrimination. À l'occasion d'un vaste rassemblement à Washington, le 28 août 1963, Martin Luther King prononce, devant personnes, son célèbre discours I Have a Dream Le président Kennedy prépare un ensemble de lois régissant les droits civiques et interdisant la discrimination en matière de droit de vote, d'enseignement, de logement et d'emploi. [...]
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