Synthèse critique de l'ouvrage de Boris Cyrulnik Sous le signe du lien. Dans cet ouvrage, Boris Cyrulnik aborde la problématique du lien sous trois aspects principaux : le lien à la mère, au père, et les liens du couple. La dernière partie est consacrée aux difficultés de développement affectif des enfants sans attaches.
[...] Il arrive parfois que le roman familial soit raconté pour l'enfant par une figure d'attachement. Dans Œdipe toi-même, Marcel Rufo raconte l'histoire d'une jeune infirmière, elle-même enfant de la DASS, qui a été enceinte à la suite d'un viol lorsqu'elle avait quinze ans. Elle a mis au monde un petit garçon qui a transformé sa vie : elle s'est remise de son traumatisme, a réussi ses études et a retrouvé sa joie de vivre. Elle a raconté à son enfant que son père était un marin anglais, rencontré à Marseille, avec lequel elle avait vécu une magnifique histoire d'amour. [...]
[...] Par contre, la voix des autres personnes se confond avec les bruits du placenta. De plus, on a pu observer que lorsque la maman chante une comptine, le rythme cardiaque du foetus s'accélère. On a également observé que, quand la maman prend la parole, l'enfant change de posture. On est persuadé que durant les trois derniers mois de la grossesse, le foetus entend d'autres caractéristiques sonores du monde extérieur et surtout les sonorités graves. Ces découvertes ont permis de prendre conscience de l'identité et des capacités du foetus. [...]
[...] Conformément aux autres écrits de Boris Cyrulnik, cet ouvrage, tout en mettant l'accent sur les conséquences parfois désastreuses de certains mots et de certaines représentations, montre qu'une histoire de vie n'est jamais totalement écrite à l'avance ni soumise exclusivement à des facteurs génétiques ou environnementaux. L'être humain n'existe que dans le regard de l'autre et tout au long de sa vie, un homme peut influer sur le cours de son histoire, en rencontrant de nouvelles figures d'attachement et en décidant, ou non, de retisser les mailles de ses liens. [...]
[...] Les enfants sans familles ne font pas cette dévalorisation, ce deuil des parents parfaits, de ce fait ils ne peuvent qu'idéaliser leurs parents. C'est leur narcissisme autocentré doit tout imaginer, ils s'inventent donc une belle histoire. C'est cette histoire qui va leur servir d'objet transitionnel. Ils ne peuvent s'inventer un objet transitionnel qu'à partir d'éléments de la réalité rappellent la mère, c'est en inventant leur mère qu'ils s'y affilient. Afin de se construire, les enfants-poubelles s'inventent donc une histoire d'enfant de prince. [...]
[...] La privation de lien pousse le développement d'une personne dans une direction qui mène à l'effondrement dépressif. Des études éthologiques faites sur les différents types de schémas familiaux soulignent que le schéma le plus apte à développer le pouvoir sécurisant fortifiant de l'attachement maternel est le schéma des familles nucléaires (enfant père mère). Nous avons donc vu que la naissance du sens importance implique des facteurs culturels. Toutefois il existe une prévalence du modèle familial nucléaire (parents biologiques avec leurs enfants) pour un meilleur développement de l'enfant. [...]
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