Dans cet extrait de "L'Avenir d'une illusion", Freud se pose la question de savoir si l'homme peut se passer de toute religion. Pour cela, il met en contradiction l'athéisme face à la religion instruite dès la naissance. La position de Freud est entendue lorsqu'il affirme : “Peut-être celui qui ne souffre d'aucune névrose n'a-t-il pas besoin d'ivresse pour étourdir celle-ci."
L'homme athée n'a donc pas besoin d'être abusé par des promesses divines ou bien des interdits religieux, et peut donc se mettre à l'oeuvre pour faire évoluer son état social et/ou psychique. Par là Freud témoigne d'un athéisme assez prononcé. Il s'agit pour l'auteur de s'opposer à la religion éduquée dès la naissance en affirmant l'opportunité d'ouverture d'esprit que l'homme athée possède, n'ayant aucune barrière psychique imposée.
[...] Contrairement au croyant qui éternellement demeure un enfant le non- croyant s'aventure[r] dans un univers hostile c'est-à-dire qu'il ose se mettre face à la réalité, ne pas éviter les questions embarrassantes, sur l'origine de la vie par exemple, ne jamais répondre par une phrase telle que Dieu seul sait s'interroger sans cesse, comme se veut le philosophe. Il veut que le monde n'ait plus aucun secret pour lui, et non se remettre aux miracles inexplicables. Cet homme, qui n'est pas assisté et qui n'a que lui-même pour se remettre en cause, doit donc affronter le monde seul. [...]
[...] Freud ajoute qu' éternellement demeure un enfant Le croyant est donc assimilé à un enfant qui, en quelque sorte, ne veut pas grandir, et veut continuer encore à croire à toutes ces histoires que l'on raconte depuis son enfance, celles qui figurent dans le Livre Sacré et souhaite toujours demeurer dans cette idée d'avoir un gardien qui veille lui, ayant ce constant besoin d'amour et d'assistance. Cependant, Freud ajoute que cette religion est un doux ou doux et amer poison [ . [...]
[...] je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déductions, vous dites que l'homme ne saurait absolument pas se dépasser de la consolation que lui apporte l'illusion religieuse . Ainsi je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déduction, vous dites que l'homme ne saurait absolument pas se dépasser de la consolation que lui apporte l'illusion religieuse, que, sans elle, il ne supporterait pas le poids de la vie, la réalité cruelle. Oui, cela est vrai que l'homme à qui vous avez instillé dès l'enfance le doux ou doux et amer poison. [...]
[...] Cette croyance apparaît comme guide de l'humanité, de l'homme et de ses actions et de son espoir. Ce n'est pas Dieu qui fait les lois morales, mais l'inverse. De même, Mircea Eliade dans Le Sacré et le Profane vient nous montrer que le caractère du sacré est encore utilisé mais à des fins différentes. Son utilisation est d'autant plus profane. Il désigne ce à quoi l'homme pourrait vouer sa vie. Cette illusion religieuse serait-elle la seule cause de la religion ? [...]
[...] En ce sens, la religion n'aurait pas uniquement pour but de consoler les hommes, mais aussi de les aliéner. [...]
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