L'attachement est défini dans le Larousse (1999) comme un « Lien affectif d'une personne avec une autre, d'un animal avec un congénère ».
L'attachement est un processus primaire, un besoin social primaire, comme d'être nourri, du jeune enfant, vital et nécessaire à sa survie : le bébé s'attache à la personne qui s'occupe de lui car il en a besoin pour être rassuré et protégé. Pour s'attacher à un adulte, le bébé développe un ensemble de réactions et comportements afin de s'assurer de la présence, de la proximité et de la disponibilité de la figure maternelle (...)
[...] Il utilise peu sa mère comme base de sécurité et se livre à des activités d'exploration qui l'aident à supporter l'insécurité. Les enfants possédant ce style d'attachement se montrent angoissés pour explorer le monde. Ils ne sont pas empathiques et supportent très mal que l'on montre son amour. D'ailleurs, ils essaient de fuir leur besoin de réconfort en ne faisant aucune demande aux autres. Ils sont assez acerbes pour qu'on s'occupe d'eux mais c'est l'effet inverse qui se produit. Leurs enseignants montrent très peu d'attention à leur égard. [...]
[...] Cette exclusion défensive est notamment présente chez les toxicomanes et les a poussé à le devenir. A l'opposé, une relation positive avec les figures de l'attachement présentes pour l'enfant lui permettra d'acquérir de la stabilité, des repères : c'est parce qu'il a été en sécurité qu'il a pu explorer et découvrir le monde en autonomie. Loin de constituer une dépendance, l'attachement est à la base de ce qui constituera la possibilité d'une autonomie future. L'individu explorateur de son porpre monde intérieur va pourvoir peu à peu organiser sa pensée et gagner en autonomie émotionnelle. [...]
[...] L'enfant qui renferme ce type d'attachement tente alors de vivre sa vie sans soutien de la part des autres. Il semble principalement centré sur lui-même mais possède des relations assez indéterminés avec les autres. Autrement dit, lorsque l'un de leur confrère a besoin de réconfort, il en demande pour lui-même. Les autres font souvent de lui leur souffre-douleur et les enseignants le considère comme irresponsable. Enfin, nous avons l'attachement désorganisé ou désorienté : Le bébé manifeste une appréhension au retour du parent. Comme s'il était effrayé par lui. [...]
[...] Cependant l'attachement, loin de n'être qu'une dépendance, est un moyen pour l'enfant de développer une sécurité qui le mènera vers la possibilité d'explorer autour de lui puis vers l'autonomie Une étude réalisée sur les comportements d'attachement, montre l'existence de quatre styles d'attachement différents chez l'enfant : Le premier est l'attachement sécurisé et illustre que l'enfant proteste lors de la séparation et accueille chaleureusement son parent au retour avec recherche manifeste de contact. La mère est la base de sécurité quand elle est présente. L'enfant recherche la proximité et le contact. Les enfants ayant contracté ce style d'attachement avec la mère apparaissent comme les plus appréciés, les plus estimés dans le cadre scolaire. Ils sont compatissants, conciliant. Ils savent affronter les soucis de la vie quotidienne et, s'ils ont besoin d'aide, ils n'ont pas de difficultés à en demander. [...]
[...] Ainsi, la disponibilité physique et affective de la mère sous-tend le sentiment de sécurité de son enfant. D'ailleurs, les mères des enfants sécurisés sont généralement tendres, attentives et manifestent de la sensibilité à l'égard de leur enfant. Ce contexte, permet donc à ce dernier d'explorer son environnement dans des conditions favorables, d'autant plus qu'une relation sécurisante lui apporte le sentiment que sa figure d'attachement est disponible s'il a besoin d'elle. Ultérieurement, cette sécurité lui permet d'établir des relations sociales profitables. [...]
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