A l'intérêt constant témoigné depuis le début de la découverte Freudienne, par des psychanalystes pour l'interprétation des oeuvres d'art s'oppose non moins constamment une résistance du plus grand nombre de ceux-ci.
La résistance du corps des psychanalystes devient encore plus vive quand il s'agit d'appliquer la compréhension psychanalytique non plus seulement à l'oeuvre créée, mais au génie créateur (...)
[...] Vers une métapsychologie de la création : Lecture de l'article de Didier Anzieu : A. Résistance des Psychanalystes : A l'intérêt constant témoigné depuis le début de la découverte Freudienne, par des psychanalystes pour l'interprétation des œuvres d'art s'oppose non moins constamment une résistance du plus grand nombre de ceux-ci. La résistance du corps des psychanalystes devient encore plus vive quand il s'agit d'appliquer la compréhension psychanalytique non plus seulement à l'œuvre créée, mais au génie créateur. Didier Anzieu soutient que la psychanalyse et création ne sont pas incompatibles, que l'émergence de l'interprétation est une partie de la démarche créatrice et que la compréhension psychanalytique de la création littéraire ou scientifique est possible, souhaitable et féconde. [...]
[...] Les auteurs qui sont intéressés à l'étude expérimentale de la créativité ont défini ce moment comme celui de la pensée divergente c'est –à-dire qui diverge des stéréotypes et des normes, par dissociation des éléments habituellement associés. Description correcte, mais appauvrissante, du processus. Pourquoi un être que, dans le meilleur des cas, l'on savait doué et qui lui-même croyait ou non l'être, se met-il, subitement ou au terme d'une longue incubation, à écrire, peindre, composer, énoncer des formules et, ce faisant, à exercer un impact de pensées et d'émotions sur des lecteurs, des spectateurs, des auditeurs, des visiteurs ? Pourquoi s'est-il envolé décollé quand les autres restent à ras de terre ? [...]
[...] Ici, le travail, non plus de rêve, mais du deuil sert à Freud de repère. Un travail qui dure des semaines, des mois, tandis que celui des rêves n'occupe que quelques minutes Le travail de la création représente la troisième forme, plus mal connue, du travail psychique : un travail de quelques secondes dans le surgissement de l'inspiration, de quelques semaines dans la conception de la trame, de plusieurs années dans la réalisation de l'œuvre. Ainsi, travail du rêve, travail du deuil, travail de création : telle est la série fondamentale que la science psychanalytique achève à l'heure actuelle de parcourir et où la normalité sert à éclairer la pathologie, non l'inverse. [...]
[...] Le présent article sur la métapsychologie de la création- comme son nouveau livre sur l'analyse de Freud et la découverte de la psychanalyse (Anzieu, 1974)- est le fruit d'une identification héroïque à Freud. Pour Freud lui-même, a décisive l'identification à Goethe, homme de science, poète et écrivain. En effet, créer requiert, comme première condition, une filiation symbolique à un créateur reconnu. Sans cette filiation et sans son renomment ultérieur, pas de paternité possible d'une œuvre. C. Le problème du décollage La créativité se définit comme un ensemble de prédispositions du caractère et de l'esprit qui peuvent se cultiver et que l'on trouve sinon chez tous. [...]
[...] On connait les réponses courantes à ces questions : 1. Créer serait une façon de lutter contre la mort, d'affirmer un espoir d'immortalité, ne fut-ce que, comme dit le poète du cimetière, que d'une immortalité laurée Créer serait pour l'homme une compensation de son incapacité d'enfanter que de mettre au monde des productions culturelles, plus ou moins aptes à survivre par elles-mêmes. Ainsi, ceci constitue des bénéfices secondaires de la création. D. Travail du rêve, travail du deuil, travail de la création : 1. [...]
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