Psychologie, En thérapie, psychothérapie, thérapeute, séance de psychothérapie, psychanalyse, posture du thérapeute, interprétations du thérapeute, reformulations du thérapeute, Freud, Sédat, Lacan, analyse de la parole, détraduction
Dans le but de décrire la posture, les interprétations et les reformulations du thérapeute lors d'une session de psychothérapie, nous appuierons notre analyse grâce à l'épisode 9 de la saison 2 de la série française En thérapie. Cette série se présente sous la forme de séances de psychothérapie entre Philippe Dayan, thérapeute, et ses patients, lesquels explorent ensemble des sujets personnels sur les difficultés de la vie dans le cabinet de M. Dayan, à huit clos. Elle est inspirée d'une série israélienne nommée BeTipule. De manière plus spécifique, l'épisode choisis ici se concentre sur la séance du jeudi 28 mai 2020 de 20 heures, entre M. Dayan, et son patient Alain, qui est confronté à de gros problèmes médiatiques suite à la mort d'une employée, Myriam, ainsi qu'à une paranoïa émergeant d'une inquiétude importante pour sa famille, et en particulier pour sa fille.
[...] Dans : Freud, S. (2013). La technique psychanalytique (pp. 93-114). Paris cedex 14: Presses Universitaires de France. Lacan, J. (1973). Le Séminaire, Livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse (1964), Paris, Le Seuil, p Natanson, J. (2001). L'évolution du concept de transfert chez Freud. Imaginaire & Inconscient 7-19. [...]
[...] Dayan, n'impose pas ses traductions afin de favoriser un processus de détraduction. Laplanche insiste sur la méthode freudienne du déchiffrage précisant que la pulsion à traduire provient de l'œuvre elle-même, du plus intraduisible (Dumont, 2014). La détraduction, visant à réinjecter du non-traduit ou du refoulé, présente alors une ouverture à de nouvelles interprétations. Dans ce sens, nous comprenons que l'analysant, en tant qu'herméneute de sa propre expérience, se voit construire une sorte de reconquête de ces moments refoulés. Ceci est considéré comme un but du processus analytique selon le principe freudien Wo Es war, soll Ich werden, et l'acte d'interprétation de l'analyste se profile alors comme un soutien au processus de détraduction/retraduction (Eoche-Duval, 2017). [...]
[...] Là se trouve le véritable premier travail thérapeutique, de permettre sans réelle incitation, la formulation de la situation originaire. De l'écoute active à la reformulation L'interprétation de l'histoire du patient est un droit issu de la règle fondamentale de la relation analytique. « Comme la pythie de Delphes, le sein analytique est d'ordinaire économe d'interprétation. Elles ne sont, le plus souvent, et par prudence, délivrées qu'au compte-gouttes » (Charbit, 2007). M. Dayan délivrera effectivement au compte-goutte, pour reprendre l'expression de Charbit (2007), les interprétations qui ne sont finalement qu'une reformulation des situations expliquées par Alain. [...]
[...] Du point de vue de l'analysé, nous remarquons que la posture est pessimiste vis-à-vis de l'acharnement médiatique, sans toutefois être complètement négative, car il approuve la démarche travailleuse des personnes concernées dès le début. Toutefois, on observe par la suite qu'il est très renfermé sur lui-même, en négation avec toutes les répétitions et précisions du spécialiste. En reprenant l'exemple de la question du thérapeute « vous sentez vous coupable ? » il répondra « Non, je suis juste complètement parano ». [...]
[...] DOI : 10.3917/ctf.045.0067 Widmer, P. (2012). La règle fondamentale de l'analyse et son équivoque. Figures de la psychanalyse 183-195. [...]
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