Fiches de cours élaborées à partir de cours de 2ème année de BTS ESF (Économie Sociale et Familiale) avec le CNED. Ce sont donc les cours de Sciences humaines (SH), plus précisément le cours intitulé "alimentation et modes de vie".
[...] Ce qui signifie que les français ne mangent pas moins, mais à moindre prix. la sociologie de l'alimentation L'ethnologie nous apprend que la consommation alimentaire est 1 fait social ou culturel, au sens où elle est réglée par les coutumes et les traditions. Cette régulation ne se limite pas aux techniques de cuisson ni aux manières de table, mais concerne ce qui peut paraître, en chacun de nous, le + intime et le + subjectif : les goûts et dégoûts. [...]
[...] Mais il faut noter qu'en France cette relation à l'alimentation est particulièrement forte et très l'idéologique. Par ailleurs, comme dans la plupart des sociétés, faire la cuisine est une activité majoritairement féminine. Or si dans le domaine de la vie privée la femme est associée à la cuisine, dans le domaine public, étant donné que la cuisine est socialement valorisée et considérée comme un art, c'est l'homme qui est investi de cette tâche et légitimité dans cette activité. Très majoritairement, on le sait, les grands cuisiniers sont des hommes. [...]
[...] Les comportements alimentaires ne sont donc pas à interpréter en termes de connaissances ou de techniques, mais en termes de symboles et d'idéologie sociale. Manger est 1 acte de reproduction sociale et c'est pourquoi changer d'aliments en adoptant sur d'autres cultures peut apparaître comme 1 rejet ou 1 dénaturation de son identité nationale. Ce qui vient d'être indiqué peut s'appliquer à la société française : comme toute société elle possède une tradition culinaire dans laquelle elle exprime ses valeurs et ses croyances. [...]
[...] Cette approche, qui privilégie la systématicité des conduites alimentaires, insiste sur la cohérence interne des goûts et des manières de table propre à chaque classe sociale. Le choix des aliments, la manière de les manger se confortent l'1 l'autre, tout en étant l'effet idéologique d'1 condition socio-économique particulière. -le goût et les expressions corporelles des classes populaires sont des goûts de nécessité : nécessité de manger pour produire, nécessité de manger beaucoup parce que la classe ouvrière, se voyant sans avenir, n'a d'autres choix que de s'adonner à des plaisirs immédiats, faute d'espérer un futur meilleur. [...]
[...] Les comportements alimentaires varient suivant les CSP. Ces différences ne peuvent s'expliquer par des raisons purement économiques, car les aliments préférés par les classes favorisées ne sont pas plus chers que ceux préférés par les classes populaires. Il faut donc en conclure que cette répartition provient de la charge symbolique que chaque classe attribue à l'aliment. La comestibilité, les goûts et les dégoûts alimentaires sont fonction de la représentation d'une classe sociale ou qu'un groupe donné a de son corps. [...]
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