L'art de préparer et de distiller le rhum est un savoir-faire des Réunionnais transmis de génération en génération par ses ancêtres.
Le vesou est le vin de canne que les colons confectionnaient dans ce temps en pressant les cannes encore vertes et en fermentant par la suite pendant quelques jours le jus sucré obtenu.
Les alambics font leur apparition au début du XVIIe siècle. La distillation du vesou permet d'obtenir du rhum, autrefois appelé arack ou tafia. Le rhum est distillé directement à partir du jus de canne jusqu'en 1815, c'est ce qu'on baptise au nom de "rhum agricole". A partir de cette année, la Réunion est ainsi une île à sucre. Les cannes sont aussitôt récoltées juste mûres et destinées à l'industrie sucrière. Le rhum est distillé à partir de la mélasse (nom donné aux résidus de la fabrication du sucre qui ne contient plus de sucre cristallisable mais fermentable, c'est l'élément de base des rhums industriels et légers).
[...] Si sa macération est avec des plantes et des épices pendant quelque temps: noix de muscade, vanille, romarin, écorces d'oranges ou de citrons, il devient "Rhum Paille." Que l'on y laisse macérer des fruits: Figues (petites bananes) , Fruits de la passion, Vanille, Kiwi, Orange, Goyave, Coco, Fraise, Mangue, Pamplemousse, Mandarine, Prune, Combava, Grenade, Papaye, Raisin, Carambole, Jujube, Bibasse, Sapote, Grandes bananes, Sapoti ou corossol, Goyavier, Mambolo, Ti'jacque, Evis ou zevis durant plusieurs mois et le voilà "Rhum Arrangé." Les rhums paille et rhums arrangés sont spécifiques de la tradition réunionnaise. Ces rhums ont une tendance digestive mais selon l'origine et le goût, ils peuvent être aussi des apéritifs. Chaque rhum a sa propre spécificité et sa particularité et mais leur point commun est la convivialité. C'est ce qui le rend unique car le rhum est un signe de partage dans l'île de la Réunion et pourtant aussi c'est ce qui se fait aussi avec. L'abus de l'alcool est toujours dangereux pour la santé, à consommer avec modération. [...]
[...] C'est donc le début de son industrialisation, et son appellation n'est plus rhum agricole mais du rhum de sucrerie ou communément "rhum traditionnel." L'essentiel du rhum réunionnais est ce rhum traditionnel. Il peut se boire pur en "coup d'sec." Mais il se prête également à de multiples transformations ou encore à des macérations avec des fruits ou des arômes. Il y a le rhum léger où sa distillation est plus poussée. Le rhum vieux où on laisse vieillir les rhums dans des fûts en chêne pendant tout au moins 3 ans. Sa coloration est différente des autres, car c'est ambré. [...]
[...] En résumé, les bateaux provenant de la métropole furent très rares, ainsi la quantité des vins et de l'eau-de-vie distribuée fut aussi imparfaite et insuffisante. Les cannes à sucre poussaient en abondance à l'état sauvage dans l'île. Les premiers colons ont alors eu l'idée de les exploiter. Le vesou est le vin de canne qu'ils confectionnaient dans ce temps en pressant les cannes encore vertes et en fermentant par la suite pendant quelques jours le jus sucré obtenu. Les alambics font leur apparition au début du XVIIe siècle. La distillation du vesou permet d'obtenir du rhum, autrefois appelé arack ou tafia. [...]
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