Le propre de l'être humain est de se nourrir pour qu'il puisse vivre. C'est un besoin primaire. Mais le fait de s'alimenter est avant tout une mise en scène de pratiques sociales bien déterminées par les individus (cf. représentations sociales).
Nous devons établir une bibliographie dans laquelle se trouveront confrontés au moins deux auteurs qui ont des approches théoriques différentes sur le sujet « s'alimenter ».
Pour faire l'état de la question, il faut distinguer deux grandes périodes dans l'histoire de la pensée sociale sur l'alimentation. Durant la première phase, qui va de la naissance de la discipline jusqu'au milieu des années soixante, l'alimentation est un lieu de lecture du social, un lieu d'indexation d'autres phénomènes sociaux. La seconde phase se caractérise par la volonté de fonder un territoire ayant l'alimentation pour objet. Pour le sociologue, le goût et le dégoût alimentaires sont bien des faits sociaux...
[...] De plus, le goût, les aliments, peuvent constituer un enjeu, une compétition, fondés sur le prestige. Méthodologie de J.V. Pfirsch La méthode utilisée par Pfirsch est fondée sur la comparaison entre deux pays distincts : la France et l'Allemagne (l'ex-Allemagne de l'ouest). Il compare ces deux pays car se sont à la fois des sociétés semblables sur différents facteurs (par exemple au niveau économique, ou alors au niveau de la consommation en général) mais également différentes du point de vue politique. [...]
[...] Il est également lauréat du prix Jean Trémolière. A travers la lecture de son œuvre, on peut voir que Pfirsch a une approche anthropologique du goût : il fait partie du courant de l'anthropologie culturelle. En effet, il a le souci d'une recherche comparative de différentes sociétés (notamment ici la France et l'Allemagne) à partir des traits de l'observation sociologique et des principes organisateurs qui donnent son unité aux différentes manifestations de la vie en société (les croyances, les systèmes de valeur, etc.). [...]
[...] Il dirige également un DESS Sciences Sociales appliquées à l'Alimentation. Il est membre du Centre d'Etude des Rationalités et des Savoirs (CERS) et co-anime le Comité de recherche : Sociologie et Anthropologie de l'Alimentation de l'Association Internationale des Sociologues de Langue Française (AISLF). Il se définit comme étant un sociologue qui s'intéresse aux mangeurs. Son regard sociologique se concentre plus sur les changements que sur les invariants. De plus, en ce qui concerne a position épistémologique, il prend en compte davantage les interactions sociales, psychologiques ou physiologiques que l'autonomie du social. [...]
[...] Les aliments ou les plats sont destinés à satisfaire le palais de l'individu, bien plus qu'à déterminer sa place dans la hiérarchie sociale du prestige. Ce qui peut conférer au repas une valeur plus sociale, ce sont ici les éléments autres que les aliments ou les plats eux-mêmes : cadre, ambiance, tenue, Pfirsch a accordé de l'importance au fait de prendre son temps pour manger. Pour l'allemand, le temps de manger est très important. Un bon repas est un repas où l'on a bien pris le temps de manger. En Allemagne, manger est un moment de détente, de pause. [...]
[...] Il s'appuie sur la théorie des représentations sociales examinée dans une perspective fonctionnelle que font les gens avec leurs représentations ? Pour lui, le comportement alimentaire est : un vaste champ de passions, de savoirs, de règles, de signes qui occupent notre imagination Résultats de l'étude Les travaux de Saadi Lahlou démontrent qu'il est possible d'appliquer une approche constructionniste, avec efficacité, à du matériel empirique. Cela confirme ce qu'affirmait Serge Moscovici en 1988 : la représentation sociale sert bien à créer de la réalité (l'approche statistique des représentations considère que la représentation mentale est à la représentation sociale, ce que l'individu est à la société). [...]
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