Suite à plusieurs crises sanitaires (vache folle, grippe aviaire,…) et aux changements climatiques, l'homme est devenu conscient des mal faits des produits chimiques sur l'environnement et inquiet pour les générations futures. Une agriculture biologique qui préconise l'environnement, les plantes, les animaux et la santé de l'homme, a été encouragée dans le monde entier et les hectares réservés pour cette agriculture ne cessent d'augmenter (plus de 10.5 millions d'hectares cultivés dans le monde). Avec cette agriculture, une nouvelle catégorie de produit est apparue sur les marchés ; c'est le produit bio. D'autre part, on note que le système alimentaire moderne exploite la terre sans prendre en compte le subtil équilibre des écosystèmes, d'où l'apparition d'un autre type de production qui est le « commerce équitable » dont le but est de parvenir à une équité dans le commerce mondial, mais qui converge avec la production biologique vers la protection de l'environnement et la valorisation de l'être humain.
La Tunisie, pays touché par ce changement mondial, a encouragé l'agriculture biologique depuis quelques années et en accorde des certificats Bio. Ce produit agricole a été utilisé par certaines entreprises tunisiennes mais la majorité de ces produits sont exportés (dattes, huile d'olive, ..). De l'autre côté, le marché équitable en Tunisie est en phase de lancement qui nécessite une étude plus approfondie afin de l'aider à croître.
L'intérêt de cette recherche consiste à appréhender le comportement des producteurs de produits dits écologiques notamment le « Bio » et « l'équitable », d'identifier la différence et les points communs entre un produit labellisé « Bio » et produit labellisé « équitable », de déterminer les freins et les motivations qui poussent ces producteurs à commercialiser ou non leurs produits sur le marché local.
Donc, quel comportement adopte le producteur tunisien vis-à-vis de ces produits ? Et quels sont les freins et les motivations à produire « Bio » et « équitable » ?
[...] Il se définit de la manière suivante : Le commerce équitable est un partenariat commercial qui vise à promouvoir le développement durable de producteurs exclus et défavorisés. À cet effet, il offre de meilleures conditions commerciales et fait des campagnes de sensibilisation». C'est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect dont l'objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Le commerce équitable vise aussi à mieux aider le producteur qui est à la base de la création du produit, mais aussi à protéger l'environnement. [...]
[...] L'objectif est de préserver aussi bien la fertilité de la terre que de protéger la biodiversité. o Economique : mettre en place une relation privilégiée avec le consommateur notamment lorsque celui-ci rencontre le producteur des fruits qu'il achète par exemple. De plus, du fait de barrière à l'entrée, l'arrivée de nouveaux exploitants peut paraître difficile mais cela joue un effet positif sur le besoin toujours croissant de main-d'œuvre. D'autre part, l'objectif est de contribuer à renforcer l'économie et son dynamisme dans les zones rurales. [...]
[...] Selon différentes études menées en France, la santé est la principale motivation des acheteurs suivie par la qualité gustative du produit (Sylvander 1998) (Sirieix et Schaer 1999). - la qualité organoleptique, - le mode de production respectueux de l'environnement : les consommateurs sont informés et achètent des produits biologiques et équitables pour la préservation de l'environnement, alors on peut interpréter leur achat comme un don Plus les consommateurs achètent des produits biologiques et équitables, plus ils favorisent le développement de ce mode d'agriculture, et plus ils contribuent à la préservation de l'environnement. [...]
[...] Sur le marché local, le développement des produits "Bio" est lent et ce sont les supermarchés qui les commercialisent. En Afrique, les principaux pays sont producteurs sont L'Egypte , la Tunisie, le Cameroun, le Zimbabwe,l'Ouganda, le Malawi, la Tanzanie, les Iles Maurice et le Maroc .Si le plus grand nombre de fermes biologiques se trouvent à Madagascar avec un effectif de 1000 fermes , c'est la Tunisie qui possède la surface la plus importante en agriculture biologique avec 8000 hectares. [...]
[...] -L'existence d'un marché concurrent : qui est le marché des produits arbi qui représentent des produits substituables qui se vendent avec des prix moins élevés et qui suscitent la confiance des Tunisiens. -Le manque de sensibilisation : qui peut être expliqué par l'insuffisance de travail d'éducation (dans le cadre scolaire), de campagnes d'information et de sensibilisation locales sur les enjeux sanitaires et humanitaires. Il faut noter que les gens ne prêtent pas attention quant à la qualité des produits achetés des Tunisiens ne regardent ni l'étiquette, ni les colorants lors de l'achat d'un produit) -Le niveau de prix élevé des produits labellisés : la différence de prix entre les produits classique et les produits labellisés allant de 25% à 100% peut constituer une contrainte dissuasive et diminuer le nombre des consommateurs potentiels. [...]
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