Depuis l'apparition de son obésité à 15 ans, Mme M. souffre de complications diverses dont des mécaniques qui l'incommodent. Elle se fait alors hospitaliser pendant 3 mois afin de récupérer une mobilité suffisante pour se déplacer et « pouvoir visiter à nouveau des musées. » J'ai souhaité suivre ce cas car l'obésité, véritable épidémie, s'étend aujourd'hui de manière mondiale. De plus, cette pathologie est très souvent liée à des troubles psychologiques.
L'obésité se traduit par un excès de tissu adipeux, donc de masse grasse, entrainant une surcharge pondérale. L'obésité a été reconnue comme une maladie en 1997 par l'OMS qui, en 2006, dénombrait au moins 400 millions d'adultes obèses dans le monde et 5,9 millions en France, selon ObEpi (Obésité Epidémiologie). Sa prévention est donc un problème de santé publique d'où l'importance du PNNS. L'augmentation de la masse adipeuse chez l'adulte se fait essentiellement par hypertrophie adipocytaire, plus rarement par hyperplasie.
[...] L'alimentation joue un rôle primordial dans la constitution des réserves lipidiques de par les précurseurs qui sont le glucose et les triglycérides. En effet, le glucose subit la glycolyse et forme alors du glycérol phosphate auquel se fixent les acides gras libres. Ces derniers proviennent de l'hydrolyse des chylomicrons (lipoprotéines) composés à 90% de triglycérides et résultant de la digestion d'aliments lipidiques. Cette dégradation est causée par la lipoprotéine lipase (LPL) qui est une enzyme fabriquée par les adipocytes, localisée à la surface de l'endothélium des capillaires sanguins. [...]
[...] est appareillée, quelques heures de la journée, pour sa dyspnée et suit un traitement pour son hypercholestérolémie avec de la Pravastatine®, en complément d'un régime. Son syndrome anxio-dépressif est traité avec du Prozac®, en association à une psychothérapie Traitement diététique Enquête alimentaire Au cours de l'interrogatoire alimentaire, Mme M. nous a expliqué que, depuis la découverte du cancer de son ami mois), ses crises d'hyperphagie étaient devenues de plus en plus fréquentes jusqu'à être quotidiennes il y a 2-3 semaines. Je me suis alors intéressé à l'alimentation de Mme M. [...]
[...] n'ayant pas pris pour habitude d'avoir des collations, on a convenu, avec l'approbation de la patiente, de se limiter à trois repas par jour. Le petit déjeuner étant qualitativement correct, on a conservé la composition et modifié quelque peu les quantités. (voir ration en Les repas de l'hôpital sont cuisinés avec peu ou sans matière grasse et les sauces qui les accompagnent sont des sauces dites hypocaloriques que les patients peuvent apprendre dans les cours de cuisine diététique afin de les répéter chez eux. [...]
[...] Elle n'a jamais suivi de régime auparavant, que ce soit pour son obésité ou pour son hypercholestérolémie. Au CHV, Mme M. bénéficie d'un suivi psychologique et peut également assister aux groupes de paroles organisés par la psychologue et au cours de diététique. Le tissu adipeux Le tissu adipeux est un tissu conjonctif spécialisé, capable de développer son propre système vasculaire et jouant un rôle endocrine (sécrète la leptine déclenchant le centre de satiété), de réserve énergétique, de soutien (maintient en place des organes) et de protection (isolant thermique). [...]
[...] L'obésité se diagnostique à l'aide de diverses méthodes : un interrogatoire alimentaire, un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30kg/cm², des indices anthropométriques (circonférence des membres, périmètre abdominal et plis cutanés) et une impédancemétrie (mesure des masses maigre, grasse et hydrique). Après le diagnostic, on peut déterminer le type d'obésité. On qualifie l'obésité d'androïde lorsque l'excès de graisse se situe essentiellement dans la région abdominale (partie supérieure du corps), et de gynoïde si elle est répartie au niveau des fesses, hanches et cuisses (partie basse du corps). [...]
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