La France comme nombre de pays développés à économie de marchés, consacre une part plus ou moins importante de son Produit Intérieur Brut (PIB) à l'aide au développement des pays pauvres. Cette aide s'inscrit dans une logique de promotion économique et sociale de manière à réduire nombre de pandémies qui touchent ces pays. Pandémies fortement corrélées à leur niveau de développement insuffisant pour leur permettre de subvenir aux besoins élémentaires de la population.
La France consacre 0,4% de son PIB à l'aide publique au développement, dont une part conséquente est consacrée à l'allègement de la dette. L'action du pays s'oriente dans le sens des Objectifs Du Millénaire (ODM) connu au nombre de huit. Ces objectifs prennent en compte plusieurs domaines et s'inscrivent dans une démarche pérenne, entrant conséquemment dans la logique de développement durable. Cette orientation est marquée par la nombreuse dotation en institutions publiques, en Organisations Non Gouvernementales (ONG), et en diverses associations lui permettant de mettre en œuvre sa politique d'aide aux pays en développement.
Nous allons étudier ici, le problème de la faim, de l'aide alimentaire française à travers un programme développé par une ONG française et un organisme de recherche public français. Ces deux institutions ont pour question centrale le développement économique et social. Ce problème sera abordé via un programme d'aide alimentaire déjà implanté dans quatre pays.
Nous allons observer dans quelle mesure ce programme prend part dans la notion de développement durable et s'il rempli les conditions pour être considéré comme tel.
[...] Nutridev s'inscrit dans une démarche de développement durable et efficace. Cela implique un certain nombre d'étapes : l'évaluation du contexte dans le but de mieux connaître l'environnement socio-économique, culturel, nutritionnel, etc. des populations, l'analyse des déterminants de la malnutrition afin de savoir sur quels facteurs on peur agir, la définition des actions à mener notamment auprès des populations cibles, la mise en œuvre des actions en partenariat avec les acteurs locaux et étrangers dans une perspective de pérennité et d'autonomie, l'examen du bien fondé des actions menées au regard des objectifs et des enjeux fixés, l'analyse du travail mené en terme d'impact et d'évolution des habitudes alimentaires. [...]
[...] Dans cette entreprise, la France verse aux pays bénéficiaires une aide exclusivement sous forme de dons, essentiellement déliée. L'aide est distribuée gratuitement dans le cas d'insécurité alimentaire ou éventuellement vendue à prix modéré, démonétisée, conjuguée avec des actions complémentaires (logistique, distribution, suivi nutritionnel, montage de projets de développement et inscrite dans une logique de continuité des actions, en lien avec les autres actions de la coopération française dans l'accompagnement des populations. L'aide s'oriente essentiellement en Afrique sub-saharienne, région fortement touchée par la pauvreté, souffrant de fait de sous nutrition et de mal nutrition chroniques. [...]
[...] Ces deux institutions ont pour question centrale le développement économique et social. Ce problème sera abordé via un programme d'aide alimentaire déjà implanté dans quatre pays. Nous allons observer dans quelle mesure ce programme prend part dans la notion de développement durable et s'il rempli les conditions pour être considéré comme tel. L'aide publique au développement française revêt plusieurs formes, et s'atèle à plusieurs domaines tels que l'éducation, la santé, le co- développement, etc. L'aide alimentaire en est également une composante. [...]
[...] Le principe même de développement durable est alors occulté, ou tout du moins mis de côté dans la mesure où l'aide crée des déséquilibres à plusieurs niveaux. Non seulement elle cause des effets pervers, mais qui plus est, elle n'entre pas dans une perspective de préservation des populations futures. Dans un esprit de longévité, deux institutions françaises, le GRET (Groupe de Recherche et d'Echange Technologiques) et l'IRD (Institut de Recherche et de Développement) se sont associées pour lancer le programme Nutridev ayant pour objectif de prévenir durablement la malnutrition infantile (GRET et IRD, 2007). [...]
[...] Ce dernier point est d'autant plus important que la faim empêche d'apprendre à toutes les étapes de la vie, mais l'acquisition de connaissances est l'un des meilleurs moyens de lutter contre cette privation. Les enfants qui ont faim grandissent pour devenir des adultes dont les capacités sont limitées et finissent par avoir eux- mêmes des enfants qui ont faim. Ce cycle sape le développement humain et économique (La faim et la capacité d'apprendre, FAO, 2006). Le programme Nutridev devient alors un acteur d'une importance non négligeable dans la recherche du développement durable. L'action ici menée ouvre des dimensions aussi bien à long terme qu'à court terme. [...]
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