Depuis qu'il travaille la terre, l'homme n'a de cesse de chercher à protéger ses cultures des parasites nuisibles, des maladies et des mauvaises herbes. Ainsi, dès l'antiquité, des composés naturels comme le soufre, la paraffine ou plus tard le pyrèthre étaient utilisés. Mais depuis les années 60-70, les pesticides chimiques de synthèse se sont largement développés. En effet, faciles d'accès et d'emploi, relativement peu chers, fiables dans un nombre important de cas et sur de grandes surfaces, ils se sont révélés très efficaces. La protection des plantes par cette méthode de lutte chimique a largement contribué à l'augmentation des rendements et à la régularité des productions. L'agriculture française a, plus que d'autres, développé des systèmes de production fondés sur l'utilisation de ces produits. Elle apparaît actuellement très dépendante des pesticides puisque la France est le premier consommateur européen et le troisième consommateur mondial, derrière les États-Unis et le Japon, avec près de 95 000 tonnes par an. Même si une baisse des tonnages a pu être observée ces dernières années, cela ne correspond pas à une diminution du recours aux pesticides. En réalité, ceci est principalement dû au remplacement de produits anciens par de nouvelles molécules, actives à des doses d'emploi beaucoup plus faibles.
Aujourd'hui, l'utilisation systématique de ces produits a été remise en question. En effet, il y a eu une prise de conscience croissante des risques qu'ils peuvent générer pour l'environnement et aussi pour la santé de l'homme, notamment par le biais des résidus dans l'alimentation.
[...] : consommation journalière moyenne de ce produit Figure 3 Résultats des programmesΣ (Conso x LMR) Avec : LMR : limite maximale de résidus pour un produit donné (mg/kg) Conso. [...]
[...] Ainsi moins de des denrées analysées dépassait les LMR et ne respectait pas la réglementation. Comme le montre le tableau les légumes montrant le plus de non- conformité ont été : les pommes de terre, les endives et les salades avec un dépassement de LMR supérieur ou égal au 4%. Quant aux fruits, il s'agit surtout des fraises et des agrumes (mandarine, citron et orange). A l'inverse, les poires, les raisins, les pommes et les pêches présentent peu de dépassements de LMR. [...]
[...] Au sein de chaque famille, les produits peuvent être classés selon les groupes chimiques auxquels ils appartiennent. On distingue notamment les triazines, les amides, les carbamates, les urées, les triazoles, les organophosphorés et les organochlorés Exposition L'exposition aux pesticides se caractérise par une multiplicité de voies. En effet, ces substances peuvent pénétrer dans l'organisme par contact cutané, par ingestion et par inhalation. Les professionnels utilisant des produits phytosanitaires, comme les agriculteurs, sont les plus exposés. Il s'agit d'une exposition directe : on parle alors d'exposition primaire. [...]
[...] Les résultats ont démontré 100% de conformités sur les raisins : aucun résidu n'a été détecté dans environ 50% des cas et dans l'autre moitié des échantillons, les résidus ont été décelés à des taux toujours inférieurs aux LMR. Dans les cas où les raisins contenaient des résidus, des analyses sur vin ont été réalisées. Les résultats ont été tout aussi satisfaisants puisque seuls 3 fongicides sur les 8 matières actives recherchées ont été retrouvés, et ce à des taux nettement inférieurs à ceux rencontrés sur raisins Les denrées animales Les plans mis en place par la DGAL sont semblables à ceux exercés par la DGCCRF mais pour les denrées d'origine animale. [...]
[...] Conclusion Les agriculteurs ne sont pas les seuls à être exposés aux produits phytosanitaires. L'alimentation contient une quantité non négligeable de résidus de pesticides, ce qui expose l'ensemble de la population à ces produits que l'on sait toxiques. Les effets sur la santé humaine sont difficiles à évaluer de par leur grande diversité et les bas niveaux de contaminations dans l'eau potable et les denrées. Cependant, les pesticides pourraient être à l'origine de dysfonctionnements hormonaux, de troubles de la reproduction, de pathologies neurologiques (comme la maladie de Parkinson ) ou encore d'inhibition d'enzymes impliquée dans diverses pathologies. [...]
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