On pense généralement que le comportement alimentaire de l'homme se distingue de celui des animaux par la cuisine, étroitement liée à une diététique et à des prescriptions religieuses, et par la convivialité et les fonctions sociales du repas. La cuisine est une pratique ancienne. Certes, les premières recettes de cuisine que nous connaissons sont mésopotamiennes et datent du IIe millénaire av JC. Les Mésopotamiens n'ont pas inventé la cuisine, en effet des traces prouvent que les Égyptiens avaient déjà un art culinaire raffiné dès le IVe millénaire.
Dès le début du IIe millénaire, en Mésopotamie, de nombreux textes attestent l'existence de banquets aux rites précis. Bien qu'ils décrivent surtout les banquets des dieux et des princes, ils évoquent aussi les festins de particuliers. Manger et boire ensemble, cela servait déjà à conforter l'amitié et renforcer les relations du seigneur avec ses vassaux. De même, les marchands scellaient leurs accords commerciaux au cabaret...
[...] Côté boisson : Bière = mélange fermenté d'orge et de dattes Vin En dessert : fruits ou pâtisseries au miel. Le banquet est accompagné de musique, de chant et divertissements : jongleurs, bouffons, lutteurs. A l'époque néo-assyrienne (Ier millénaire) les banquets royaux deviennent des entreprises somptueuses. Ex : après l'achèvement du palais de Kalhu, le roi Assurnasirpal II (883- 859) convia personnes pendant 10 jours : bœufs gras moutons agneaux pigeons poissons œufs Sans compter des milliers de cruches de bière et d'outres de vin ! Parmi les convives qu'honorait le roi, il y avait naturellement les dieux. [...]
[...] Durand, Sumérien et Akkadien en pays amorrite I : Un document juridique archaïque de Mari Mari. Annales de recherches interdisciplinaires, I pp. 79-89. [...]
[...] Ce changement impose un nouveau comportement (plus droit, strict) et suggère qu'on reste plus longtemps à table. C. De la gastronomie à la médecine Aucun livre de cuisine de l'Ancienne Egypte n'est parvenu jusqu'à nous et il est tout à fait exceptionnel de trouver des indications sur la manière de préparer les aliments. Toutefois, il y a une recette : c'est une série de hiéroglyphes provenant de la tombe thébaine de Rékhmiré (vizir du pharaon Thoutmosis III, 1504- 1450 av. [...]
[...] Le code interdit aux prêtresses d'entrer dans un cabaret pour des raisons de pureté rituelle. Les propos politiques »qui sont tenus dans un cabaret doivent faire l'objet d'un rapport de la tenancière aux autorités = lieu de sociabilité. L'administration surveille les pratiques commerciales. B. Le banquet du roi 1. Des règles strictes Le souverain convie à sa table un certain nombre d'invités pour célébrer en général un grand évènement : Inauguration d'un palais, d'un temple Célébration d'une victoire, accueil d'une ambassade étrangère Tout cela n'est qu'une forme magnifiée d'une pratique réglée par la coutume : Le roi doit nourrir et récompenser ceux qui œuvrent pour lui Il faut montrer son hospitalité et sa puissance aux délégations étrangères Enfin lors des fêtes religieuses, le roi se doit de donner aux dieux un repas digne d'eux. [...]
[...] Pour l'inaugurer, il fait servir au dieu de la viande de bœuf et de mouton, des galettes de pain frais, du lait, de la bière et du vin. Ce service alimentaire caractéristique du fait religieux en Mésopotamie entraîne le développement du personnel des temples : en particulier des artisans spécialisés dans la préparation de nourriture (brasseurs, bouchers, boulangers-pâtissiers, etc.). Ils doivent préparer les plats que l'on présente aux dieux. La statue divine est sensée se nourrir par les odeurs des plats. Les plats sont ensuite redistribués aux personnels des temples ou à la population pendant des fêtes. II. [...]
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