Depuis ces dix dernières années la culture d'OGM s'est de plus en plus répandue à travers le monde (superficie multipliée par 47), notamment aux Etats-Unis qui sont les pionniers (59% de la superficie mondiale soit 47,6 Mha) suivis par l'Amérique latine (30%) et l'Asie. L'Europe étant toujours résistante, en particulier la France avec seulement 0,001 Mha.
Les premiers essais d'Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) datent de 1973 et la première plante transgénique a été obtenue dix ans après, par une équipe belge sur un plant de tabac. La création d'OGM s'effectue par génie génétique. En effet cette technique permet de modifier le matériel génétique d'un organisme par l'introduction de gène étranger afin de lui conférer des caractéristiques nouvelles (ou de les améliorer) qui seront transmissibles à la descendance. Le transfert de gène peut s'effectuer entre organismes de la même espèce mais il s'agit le plus souvent d'un transfert entre espèces différentes. Les OGM peuvent être des plantes, des animaux ou encore des microorganismes.
Le génie génétique avait comme objectif premier son application dans le domaine agricole. En effet, le recours à des variétés transgéniques, résistantes aux parasites et maladies, permet une diminution de l'utilisation des insecticides et des herbicides. De plus, certains OGM ont la faculté de se développer dans des conditions extrêmes comme le froid, le gel ou la sécheresse. Ces caractéristiques nouvelles permettent un meilleur rendement des cultures à moindre coût.
Les variétés les plus cultivées sont le soja (60%), le maïs (24%), le coton (11%) le colza (5%).
[...] Cependant il serait souhaitable que les autorités prennent en compte les risques potentiels pour les consommateurs pour mettre en place les mesures nécessaires afin de les informer. Effectivement, la population est de plus en plus exposée aux OGM par leur présence dans de nombreux plats préparés, mais aucun emballage ne le mentionne. Une loi obligeant les industriels à l'indiquer serait nécessaire. D'un point de vue scientifique, les aspects bénéfiques des OGM sont réellement très prometteurs face à l'allergie qui est le seul risque. [...]
[...] Il est certain que cette solution s'accompagne de problèmes de rejet dus à l'incompatibilité inter espèces. Néanmoins, le cochon est considéré comme l'animal donneur optimal pour l'homme pour plusieurs raisons : taille des organes similaires, anatomies et physiologies relativement proches, cycle de reproduction court avec des portées importantes, croissance rapide des animaux, maintien des qualités d'hygiène possible à faible coût, mais surtout les techniques transgéniques afin de modifier l'immunogénicité des organes et des cellules de porc sont bien établies. Différentes méthodes peuvent être réalisées pour supprimer ou atténuer les effets de rejets. [...]
[...] La deuxième inquiétude majeure est le transfert d'ADN, de l'aliment à l'organisme humain. Plusieurs études animales avaient démontré que des fragments d'ADN végétal et microbien (inférieur à 200pb) pouvaient être absorbés par la muqueuse intestinale et détectés dans le foie, le sang, la rate C'est pourquoi l'équipe d'Adriano Marocco s‘est intéressée au devenir de l'ADN dans ces mêmes tissus (sang, rate, foie et reins) après l'ingestion de maïs transgénique chez de jeunes porcins (40 jours) afin de savoir si l'utilisation de plantes génétiquement modifiées dans la nourriture pour bétail présentait un risque potentiel pour la santé des animaux et de l'homme. [...]
[...] Ce n'est néanmoins que des études précliniques. Certaines cellules peuvent également être une nouvelle thérapie pour les maladies du foie. La transplantation d'hépatocytes chez le lapin atteint d'hyperlipidémie a pu démontrer une baisse significative du cholestérol de l'ordre de 30 à 60% après 100 jours.[3] Ces nouvelles perspectives sont très prometteuses pour le futur mais il faut être vigilant sur la transmission de pathogénies qui peuvent être transmises à l'homme. Des techniques indirectes pour créer des aliments fonctionnels à partir d'animaux avec un régime alimentaire à base d'OGM sont en développement. [...]
[...] Mais tout ceci reste très controversé. Les avantages les plus significatifs associés aux OGM ont été démontrés au niveau nutritionnel. Par exemple, l'industrie Monsanto a surexprimé l'AGPase ADP-Glucose pyrophosphorylase dans la pomme de terre Russet Burbank pour augmenter sa teneur en amidon. Ainsi lors de la friture, l'absorption de l'huile sera diminuée. Néanmoins les études se sont surtout portées sur l'enrichissement en Acides Gras Polyinsaturés n-3 à Longue Chaîne LC-PUFAs) dans les aliments. En effet, dans les pays industrialisés, les populations sont en sous-consommation significative de LC-PUFA ce qui est à l'origine de nombreuses maladies : problèmes cardiovasculaires et inflammatoires, cancers, apoplexies, diabètes, désordres neuropsychiatriques Actuellement la meilleure source de n-3 LC-PUFAs se situe dans les produits de la mer, et les plus bénéfiques sont : l'acide Eicosapentaenoïque (EPA) et l'acide Docosahexaenoïque (DHA). [...]
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